Fonctionnaires: 22.921 suppressions de postes dans le budget 2008

 

Le projet de loi de finances 2008 prévoit 22.921 suppressions de postes de fonctionnaires l'an prochain, avec essentiellement des coupes dans l'Education nationale, la Défense et le ministère de l'Economie.

Comme prévu, les ministères de l'Education (-11.200), de la Défense (-6.037) de l'Economie et du Budget (-2.830) et de l'Intérieur (-2.306) sont les plus touchés par les suppressions de postes.

Ces coupes représentent le non remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, avec l'objectif affiché par le gouvernement d'atteindre un non remplacement sur deux à la fin du quinquennat.

 

Les fédérations de l'Éducation envisagent une "initiative d'ampleur nationale"

 

Les syndicats d'enseignants, organisations lycéennes et étudiantes et association de parents d'élèves, réunis le 30 août 2007 à Paris en "interfédérale de l'éducation", ont jugé "inacceptable" la suppression annoncée de 11.200 emplois dans l'Education nationale et ont promis de se retrouver pour envisager une "initiative d'ampleur nationale".

Dans un communiqué publié à l'issue de leur rencontre, ces organisations, disant représenter "toutes les composantes de la communauté éducative", interpellent "devant l'opinion" le gouvernement et le président de la République pour réclamer "une politique éducative ambitieuse" avec "d'autres choix, un autre budget, une autre politique".

"Comment avancer avec, comme postulat, des réductions budgétaires drastiques?". "Aux questions que nous nous posons, la suppression de 11.200 emplois dans l'Education nationale, s'ajoutant aux milliers déjà subis, est la seule réponse dont il faudrait nous contenter. Elle est inacceptable."

"Nos organisations s'engagent à mener en commun une campagne d'explication et de sensibilisation de l'opinion. Elles se retrouveront pour envisager la suite à donner à leur action autour d'une initiative d'ampleur nationale".

 

En nouvelle Calédonie : Les syndicats de la SLN boycottent le comité d’entreprise

 

L’ensemble des syndicats représentés au comité d’entreprise de la SLN (*) a refusé de participer à la réunion mensuelle du24 août 2007. Un mouvement de grogne pour dénoncer « le manque de considération » de la direction envers les partenaires sociaux. « Des incidents graves se sont récemment produits à Tiébaghi et à Thio sans qu’ils aient fait l’objet d’une réunion extraordinaire du CE », dénoncent les syndicats dans une motion commune. Une motion dans laquelle ils déplorent également « divers incidents » survenus à Doniambo comme un « incendie de ferrailles », « une marée noire » ou encore « une pollution par 200 tonnes de poussières dans l’usine ».

« On voit bien que la direction essaie de redorer son blason à l’extérieur en distribuant de l’argent à tout va alors que la situation à l’intérieur de l’entreprise ne cesse de se dégrader », explique Jean Hnaissilin, l’un des responsables du Soenc Nickel. « Le social et la sécurité ne sont plus des priorités mais il n’est pas question de laisser nos conditions de travail empirer. C’est pour cette raison que nous lançons cet avertissement à la SLN. »

Contactée hier, la direction n’a pas souhaité faire de commentaires.

 

* Il s’agit du Soenc Nickel, de la SCGINC, de la CSTNC, du SICINC, du STKE, de la SGTINC, du SAMNC et du Slua.

 

Réunion en septembre des syndicats de cheminots

 

Les fédérations de cheminots se réuniront le 5 septembre pour décider d'éventuelles actions contre les "attaques" du gouvernement.

"Les nouvelles restrictions apportées à l'exercice du droit de grève avec la loi-cadre communément appelée du 'service minimum', la situation préoccupante de fret SNCF, les reculs sociaux que souhaite nous faire négocier la direction à l'automne et la réforme des régimes spéciaux de retraites" sont "les principaux sujets d'interrogations, voire d'inquiétudes, de mécontentement et d'exigences" des cheminots, selon la CGT cheminots.

Favorable à "des perspectives unitaires aux cheminots", le syndicat majoritaire à la SNCF appelle à des "mobilisations sociales".

Sud Rail, deuxième syndicat à la SNCF, lance, lui, "une mobilisation interprofessionnelle unitaire", arguant de ce que, "sur la question des transports, le lien entre salariés et usagers doit être renforcé".

Le 5 septembre servira donc à "décider des actions à mener pour mettre un terme aux attaques contre le service public et contre les libertés, menées par le gouvernement et le patronat".

 

Les syndicats de fonctionnaires font le point le 24 août 2007 prochain

 

Les huit fédérations de fonctionnaires doivent se retrouver pour faire le point sur les suppressions de postes annoncées pour 2008.

Au total, le gouvernement prévoit de supprimer 22.700 postes contre 12.000 en 2007.

Cela consiste à ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite l'an prochain contre un fonctionnaire sur deux comme l'avait promis Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle.

Le chef de l'Etat a annoncé son intention de s'adresser directement aux fonctionnaires "dans la dernière semaine d'août" afin de leur dire qu'ils seront "moins nombreux mais mieux payés".

Les syndicats veulent se réunir avant cette rencontre et avant les quatre conférences sociales relatives aux agents publics prévues en septembre, sur les valeurs de la fonction publique, le pouvoir d'achat, le dialogue social et les parcours professionnels des fonctionnaires, précise un communiqué de l'Unsa.

Mardi, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, André Santini, a provoqué un mini-tollé en estimant qu'il n'était "pas normal" que la France compte un aussi grand nombre de fonctionnaires.

 

Shell: les syndicats de la raffinerie de Petit-Couronne veulent des garanties

 

Les syndicats de la raffinerie Shell de Petit-Couronne en Seine-Maritime veulent des "garanties" après l'annonce le 2 août de la vente par le groupe anglo-néerlandais de ses trois sites français.

Le délégué CGT du site souhaite connaître les intentions du repreneur quant à l'avenir du site et aux investissements qu'il compte mettre en oeuvre pour le maintenir à niveau.

La raffinerie normande doit être cédée par Shell au Suisse Pétroplus comme celle de Reichstett dans le Bas-Rhin, tandis que celle de Berre dans les Bouches-du-Rhône devrait passer sous le contrôle du Néerlandais Basell.

La CGT a estimé que ces ventes traduisaient "le désengagement de Shell qui ne considère plus la vieille Europe comme stratégique et préfère investir en Chine, en Russie ou au Qatar".

Par ailleurs, la CGT s'interroge, sur le repreneur Pétroplus, qui n'est pas un pétrolier complet mais est présent uniquement dans le raffinage et pas dans la production de brut ni la commercialisation des produits finis.

Le responsable syndical, juge "regrettable" la vente "par morceaux", a précisé que les deux repreneurs devaient s'exprimer en septembre devant les comités d'entreprise des entités concernées.

L'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-FO-CGC du groupe exigera de Shell France des garanties quant au maintien des accords sociaux en vigueur avant que les ventes ne soient effectives, a-t-il ajouté.

 

Plusieurs syndicats d'enseignants ont décidé de soutenir symboliquement la journée nationale d'actions prévue le 31 juillet contre le projet gouvernemental de service minimum dans les transports.

 

Le principe de cette mobilisation avait été arrêté la veille par la CGT pour dénoncer le texte sur la continuité du service public dans les transports terrestres en cas de grève, actuellement examiné par le Sénat. L'évocation, le 17 juillet 2007, par le Premier ministre d'un service minimum au sein de l'Education nationale a provoqué la colère des enseignants qui ont décidé de soutenir les salariés du transport. "L'objectif, (...) c'est d'avoir une mobilisation la plus large possible qui ne s'arrête pas aux transports", a dit à Reuters Annick Coupé, porte-parole de l'Union syndicale Solidaires après une réunion à la Bourse du Travail avec la FSU, premier syndicat de l'Education nationale.

Dénonçant un texte "inefficace, inutile et dangereux", la syndicaliste s'est inquiétée de "la précipitation du gouvernement à faire passer en urgence ce texte controversé en plein été, alors que les salariés sont en vacances".

"Il ne faudra pas se faire d'illusions sur la participation des enseignants, ils seront en vacances", a toutefois prévenu Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, soulignant le caractère "symbolique" du soutien des enseignants.

5 syndicats d'enseignants dont l'Unsa, la FSU, la CFDT, qui rassemblent 80% des personnels du secteur, sont convenus d'une "mobilisation nationale d'ampleur" pour septembre, octobre ou novembre.

Annick Coupé a estimé que le projet de loi sur un service minimum ouvrait "la porte à d'autres réformes à venir qui sont contestées" par les syndicats et a prédit une rentrée mouvementée. "Il y a beaucoup d'ingrédients pour que les problèmes sociaux soient sur le devant de la scène. Il y a des raisons fortes d'inquiétude sociale".

Outre les suppressions d'emplois dans la fonction publique, elle a cité les retraites, le contrat de travail, les salaires dans la fonction publique ou encore la TVA sociale.

La journée du 31 juillet, pour laquelle aucune grève n'est prévue, sera marquée par des rassemblements à travers la France dont un à Paris aux abords de l'Assemblée nationale, au moment où le texte sur le service minimum sera examiné par les députés.

"Cette journée nationale de mobilisation vise surtout à préparer des initiatives pour l'automne", a dit Annick Coupé.

 

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