Service minimum:

Les syndicats, pas convaincus, jugent le droit de grève mis à mal

 

L'avant-projet de loi-cadre sur un service minimum dans les transports présenté le21 juin 2007 aux partenaires sociaux n'a pas convaincu les syndicats qui estiment qu'il risque de mettre à mal le droit de grève.

La CGT, qui annonce la diffusion d'un "tract de masse" demandant un véritable "service public de transport", a déclaré d'emblée que "la copie est à revoir".

A l'exception de la CFE-CGC, tous se sont élevés contre les contraintes qui devraient être imposées par la loi dans l'organisation du service public en cas de grève, deuxième volet du texte.

2 points cristallisent l'opposition des syndicats: la déclaration 2 jours à l'avance des grévistes, et le vote à bulletin secret au bout de 8 jours de grève.

Pour la CGT-cheminots, qui appelle à des manifestations le 27 juin à l'occasion d'une journée d'action à la SNCF, déjà programmée, le président Sarkozy a "la volonté de contraindre un peu plus le droit de grève et de l'interdire à terme".

La CFTC y voit "une première étape" dans la remise en cause de ce droit constitutionnel et individuel.

La CFDT se félicite que le gouvernement ne prévoit pas "de réquisition" des grévistes, mais juge que le droit de grève est "mis sous tutelle" par ces dispositions.

A propos de la déclaration des grévistes à l'avance, "vous imaginez les pressions que pourra recevoir ce salarié dans le service en fonction de ce qu'il pourra répondre", a déclaré M. Mailly pour FO. "Qui plus est, s'il refuse de répondre, il pourrait avoir des sanctions". La consultation au bout de 8 jours risque aussi de "mettre en opposition" les salariés, selon lui.

Sud-Rail a très mal pris que Nicolas Sarkozy "laisse entendre" que les salariés des transports étaient payés quand ils faisaient grève, ce qui n'est le cas ni à la RATP, ni à la SNCF, ni dans les transports urbains affiliés à l'UTP (transports de province).

Le ministre des transport est revenu sur ce point: "il y a eu des cas, même s'ils ont été très peu nombreux, où au titre du règlement d'un conflit, certaines prestations ont pu quand même être assumées. Le principe du non-paiement des jours de grève est réaffirmé dans l'avant-projet.

 

La SNCF annonce de nouvelles mesures pour le Fret

 

La SNCF a annoncé lundi de nouvelles mesures de réorganisation de sa branche fret en difficulté et a confirmé que l'activité aurait à subir des suppressions d'emplois, suscitant l'inquiétude des syndicats.

Selon le projet de budget présenté en début d'année, la SNCF prévoyait 751 suppressions de postes dans le fret cette année.

Plusieurs syndicats ont manifesté leurs doutes et leurs inquiétudes. La CGT et Sud Rail ont organisé une journée d'action mais sans appel à la grève.

"Nous ne voyons dans cette stratégie aucun signe de reconquête ou de développement, ce qui assombrit l'horizon et n'est pas de nature à remotiver les cheminots, ni à redresser durablement l'activité", a déclaré Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT Cheminots.

Pour Alain Cambi, de Sud-Rail, "il y a encore sans doute à la clé des suppressions d'emploi à craindre, en plus des 750 déjà prévues en 2007".

Selon la SNCF, les discussions d'octobre porteront sur "les règles d'emploi des personnels du fret". Pour la CGT, "plusieurs milliers de cheminots se verraient appliquer une autre réglementation du travail, des évolutions dans leur rémunération et de nouvelles conditions sociales, ce qui va entraîner des milliers de suppressions d'emploi".

Force Ouvrière a exprimé "de lourdes inquiétudes sociales" sur l'avenir du fret, regrettant que "réduire les coûts de productivité soit la préoccupation essentielle" de la direction.

La CGT, Sud-Rail et la Fgaac (agents de conduite) appellent à une nouvelle mobilisation le 27 juin.

 

Renault va vendre ses succursales non rentables

 

Renault s’apprête à “alléger” son réseau commercial (Rea Group) en cédant plusieurs de ses succursales françaises estimées non rentables.

Le projet de restructuration de Rea Group, filiale à 100% de Renault créée en 1997, sera soumis le 19 juin 2007 au Comité central d’entreprise.

Cette nouvelle a provoqué la colère des syndicats, CGT, FO et CFDT, qui ont appelé à un “arrêt de travail, minimum de deux heures” dans l’ensemble du réseau commercial, à l’occasion de ce CCE, craignant pour l’avenir “des 500 salariés concernés”.

Selon la CGT, ce projet comporte “la vente des établissements de Montbéliard/Belfort, Mulhouse, Annecy, Dunkerque et Toul, et la fermeture de la succursale de Saint-Denis”. La “restructuration de plusieurs succursales parisiennes avec la fusion des succursales d’Etoile et de Pompe, est également programmée”.

Le 16 juin 2007, dans un communiqué, la CGT avait qualifié la restructuration de ce réseau de distribution (Reagroup) de “sabordage pour Reagroup et pour son personnel qui depuis des années donne le meilleur de lui-même”.

REA Group compte 65 établissements en France (vente de 34% de l’ensemble de ses véhicules en 2006), installés sur 148 sites, et en Europe 136 établissements dans 14 pays. Le groupe emploie quelque 9.600 personnes. Ses activités concernent la vente de véhicules neufs et occasion et l’ensemble des services après-vente (entretien, réparation, pièces de rechanges, financement, location). La distribution en France est également assurée par 309 concessionnaires privés, soit environ 750 sites. Le réseau France est complété par environ 4.700 agents privés.

 

L'intersyndicale des banques à statut semi-public a écrit le 11 juin 2007 au président Nicolas Sarkozy, pour qu'il rejette la décision de la Commission européenne réformant la distribution du Livret A en France.

 

L'intersyndicale du secteur bancaire semi-public, qui représente la Banque de France (CGT, FO, SNABF-Solidaires, SIC), la Caisse des dépôts (CFDT, CGT, FO), les Caisses d'épargne (CGT, SUD, FO), le Crédit foncier de France (CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SNA, Sud), et La Poste (Sud), refuse de se plier à la décision de l'UE. Car Bruxelles avait demandé le 10 mai à la France d'étendre à toutes les banques de l'Hexagone la distribution du Livret A et du Livret Bleu, deux placements prisés par les Français actuellement réservés à trois établissements: le Crédit Mutuel, la Banque Postale et les Caisses d'Epargne.

Dans cette optique, l'intersyndicale sollicite, via un courrier, l'"intervention directe" de M. Sarkozy, "afin de faire valoir à la commission le rejet d'une telle décision. En effet, selon elle, une telle réforme permettrait aux banques classiques de "recycler l'épargne populaire sur d'autres produits financiers dépourvus de finalités sociales", ce qui "mettrait en péril le droit au compte gratuit dont bénéficient, à travers le Livret A, la majorité des allocataires de minimas sociaux".

 

Défendre un outil de financement du logement social

 

"Vous avez publiquement déclaré que la déduction du revenu imposable des intérêts d'emprunt contracté pour l'achat d'une résidence principale s'appliquera à tous les emprunts en cours. Cela représente une charge considérable pour le budget de l'Etat", souligne l'intersyndicale.

"Aussi, vous comprendrez aisément que les 10.000.000 de résidents du parc HLM et les millions de mal-logés en attente d'un logement social, dont beaucoup ne seront pas en mesure dans l'avenir d'accéder à la propriété, ne comprendraient pas que les pouvoirs publics ne se mobilisent pas fortement en faveur du Livret A, instrument privilégié de financement du logement social", ajoutent les syndicats.

 

Gemalto: 406 suppressions d'emplois en France

 

La société Gemalto, leader mondial de la production et de la commercialisation de cartes à puce, a annoncé en comité central d'entreprise, la suppression "de 406 emplois, soit environ 12% de son effectif en France et la fermeture fin 2008" du site d'Orléans.

Selon la déléguée syndicale centrale CFDT et élue du CCE, ces suppressions concernent "les sites de production d'Orléans, avec 362 emplois, dont la direction a annoncé la fermeture et ceux de Meudon (46 emplois) et de Gémenos (74 emplois)". Des suppressions d'emplois compensées par "quelques dizaines de créations" qui conduisent à un solde négatif d'emplois de "406".

La direction a "avancé un calendrier avec l'annonce des licenciements en janvier 2008 et la fermeture de l'usine d'Orléans en décembre" de la même année.

Le site d'Orléans est spécialisé dans la production de nouveaux produits: passeports électroniques, carte santé, badges divers, cartes bancaires, cartes pour sécurité des transports.

Le CCE se réunira à nouveau le 21 juin avec à l'ordre du jour les mesures économiques et sociales du plan de restructuration.

Dans un communiqué, la CFDT Métallurgie a affirmé que Gemalto, issu de la fusion des deux entités Axalto et Gemplus en juin 2006, s'était à l'époque "engagé à ne pas baisser ses effectifs".

"Un an après, force est de constater qu'il en va tout autrement", déplore le syndicat, qui a appelé "tous les salariés à se mobiliser en assemblée générale dans chaque établissement de Gemalto".

Gemalto emploie environ 3.500 salariés en France répartis à Marseille (1.700 salariés), Pont-Audemer (450), Orléans, (360), Tours (100) et au siège social de Meudon (900).

 

Fermeture programmée de l’usine du groupe américain Thermo Fisher Scientific pour 2009

 

Le groupe américain Thermo Fisher Scientific, spécialisé dans le matériel médical, va fermer d'ici à 2009 son usine d'Azé près de Château-Gontier en Mayenne où travaillent 115 salariés. "Le projet présenté au comité d'entreprise prévoit une première vague de 35 à 40 licenciements d'ici la fin de l'année 2007, une seconde fin 2008 de 25 à 30 personnes, le reste du personnel partant fin juin 2009.

Le site produit principalement des centrifugeuses destinées aux laboratoires, hôpitaux et facultés de médecine. Pour justifier la fermeture, "la direction du groupe a évoqué des raisons purement stratégiques. Thermo Electron Industries, devenu en 2006 Thermo Fisher Scientific, avait racheté en 2004 le groupe français de matériel médical Jouan à qui appartenait le site de Château-Gontier.

Le groupe américain Thermo Fisher Scientific est issu de la fusion en 2006 des fabricants américains de matériel médical Thermo Electron et Fisher Scientific. Basé dans le Massachusetts, le groupe emploie près de 30.000 personnes dans 38 pays dans le monde et réalise un chiffre d'affaires annuel de 9 milliards de dollars.

 

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