Quatre syndicats signent un accord salarial à La Poste

 

La CFDT, FO, l'Unsa et la CFE-CGC ont signé un accord salarial pour 2007, prévoyant une prime de 100 euros au mois de juillet pour les 290.000 postiers et une revalorisation des salaires de 1,5% pour les salariés non fonctionnaires.

Concernant les 115.000 salariés non fonctionnaires, il prévoit, pour les 75.000 non cadres, une augmentation générale de 1,5% et une autre, jusqu'à 0,8%, pour les salaires les plus bas, ainsi que le versement exceptionnel d'une prime de 100 euros au mois de juillet et la création d'une enveloppe de 5 millions d'euros pour l'aide au logement. Pour les cadres, "l'augmentation générale et l'enveloppe de revalorisations individuelles sont fixées respectivement à 1% et 1,7% au 1er juillet".

Les 175.000 fonctionnaires de La Poste, dont les salaires dépendent habituellement des négociations dans la fonction publique, bénéficieront également de la prime du mois de juillet.

La fédération CGT-PTT a annoncé pour sa part qu'elle ne signerait pas l'accord. La revalorisation de 1,5% "reste largement insuffisante" et "la négociation doit se poursuivre", souligne-t-elle.

Elle juge par ailleurs que la direction "fait marche arrière" en repoussant la revalorisation de l'heure de nuit des centres de tri aux négociations prévues à la direction du courrier.

SUD PTT a également refusé de signer l'accord, tout comme la CFTC, jugeant les mesures "insuffisantes".

L'accord, s'appliquera "sous réserve de l'exercice du droit d'opposition des organisations syndicales non signataires".

 

Fonctionnaires: cinq syndicats boycottent les organismes paritaires

 

Les syndicats de fonctionnaires CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa ont annoncé le 20 mars leur décision de "ne plus siéger dans les organismes paritaires de la fonction publique d'Etat", dénonçant "l'absence de dialogue social" du gouvernement.

Les cinq organisations annoncent qu'elles "ont décidé de ne plus siéger dans les organismes paritaires de la fonction publique de l'Etat (...) puisque le gouvernement se déclare dans l'incapacité d'entendre les personnels et de négocier avec eux".

Par ce geste, elles "entendent protester contre l'absence de tout dialogue social et réaffirmer leurs revendications en matière de salaires, de grilles, de conditions de travail et d'emploi".

Ce boycott limité au seul ministère de la Fonction publique concerne le Conseil supérieur de la fonction publique d'Etat (CSFPE). Le CSFPE, composé de 40 membres, est la plus haute instance de concertation entre le ministère et les représentants syndicaux qui examinent les projets de textes relatifs aux fonctionnaires. Si le quorum n'est pas atteint, le ministre peut toutefois reconvoquer une séance.

Pour les instances de concertation de chaque administration, comme les comités techniques paritaires et commissions administratives paritaires, les syndicats se détermineront au cas par cas.

 

Contrat nouvelles embauches (CNE)

 

L'avenir du CNE, contesté par les syndicats pour sa période d'essai de deux ans, paraît plus incertain après son renvoi vers les tribunaux judiciaires le 20 mars 2007, même si le gouvernement avait tenté coûte que coûte de l'éviter.

Le CNE, une des premières mesures phare du gouvernement Villepin lancée à l'été 2005, avait été validé par le Conseil d'Etat, malgré sa particularité très contestée par les syndicats: une période d'essai de deux ans, pendant laquelle le salarié peut être licencié sans justification.

 

Le gouvernement aurait voulu en rester là, mais il a dû faire face à des jugements aux prud'hommes estimant que ce dispositif était contraire à la convention n°158 de l'Organisation internationale du travail (OIT) datant de 1982.

Celle-ci précisant qu'il est permis de licencier sans justification durant une période d'essai, mais à condition que celle-ci soit d'une durée "raisonnable".

Le gouvernement a engagé recours sur recours, affirmant que le CNE relevait de la justice administrative.

En vain. Le Tribunal des conflits, jusqu'où le dossier est remonté, lui a donné tort en estimant qu'un tribunal classique était parfaitement compétent pour décider si oui ou non, le CNE respecte le droit international.

Le dossier va maintenant revenir devant la Cour d'appel de Paris.

 

Bayer va supprimer 6.100 emplois dans le monde suite au rachat de Schering

 

Le groupe de chimie-pharmacie allemand a durci ses suppressions d'emplois après le rachat du laboratoire berlinois Schering, et annoncé le 2 mars 2007, 6.100 réductions de postes dans le monde et des fermetures de sites surtout administratifs.

3.150 réductions de postes sont prévues en Europe, 1.000 aux Etats-Unis, 750 dans la région Asie-Pacifique et 1.200 en Amérique latine et au Canada.

Pour l’Europe, la seule certitude concerne l'Allemagne où 1.500 réductions de postes sont annoncées. L'essentiel des coupes touche le site historique de Schering à Berlin, où Bayer avait déjà annoncé le 28 février vouloir supprimer 950 postes sur un total de 5.500. Le comité d'entreprise berlinois de Schering avait appelé à manifester dans la journée devant le siège de Bayer Schering Pharma.

En France, Bayer va abandonner son siège à Paris pour s'installer dans les locaux de Schering à Lille (Nord).

Une autre décision importante concerne le transfert à Berlin de grosses parties de l'activité de recherche basées jusqu'ici aux Etats-Unis, en particulier dans l'oncologie.

 

Les syndicats du Crédit Foncier lancent une procédure d'alerte face au projet de mariage avec Nexity

 

Le comité central d'entreprise du Crédit Foncier estime ne pas avoir reçu de réponse suffisante sur les questions portant sur les écarts de valorisation entre le Crédit Foncier et Nexity. Les discussions achoppent sur la fixation des parités.

Les syndicats ne désarment pas face au projet de rapprochement avec le promoteur immobilier Nexity. Le comité central d'entreprise réuni le 5 février 2007 n'a pas permis aux syndicats de la filiale des Caisses d'Epargne d'être rassurés sur l'économie et la pertinence du projet. L'intersyndicale du Crédit Foncier vient donc de lancer une procédure d'alerte. Un expert a été nommé pour étudier la question.

 

Les syndicats de Kronenbourg rejettent le démantèlement

 

Le 1er février, les représentants syndicaux CGT de Kronenbourg ont dénoncé le projet de la direction de démantèlement du siège. Selon eux, il s'agirait de déplacer quelques 150 postes de Strasbourg à Paris, essentiellement dans les services marketing et commercial. La direction a démenti ce chiffre, ainsi que les 200 suppressions de postes évoquées par les syndicats et concernant le site d'Obernai dans le Bas-Rhin. 

Une réunion regroupant les syndicats et les salariés devrait avoir lieu le 6 février 2007 et pourrait s'achever par un appel à la grève. 

 

Axa France : les syndicats rendent un avis négatif sur Ambition 2012

 

Au cours du Comité central d'entreprise qui s'est tenu le 30 janvier 2007 et devrait se poursuivre, les quatre organisations syndicales d'Axa France (CFDT, CGT, CGC et la CFTC, FO s'est abstenu) ont rendu un avis négatif sur le projet d'entreprise Ambition 2012, et notamment son volet délocalisation.

Pendant plusieurs mois, un bras de fer a opposé la direction et les partenaires sociaux sur la création de 1 500 emplois au Maroc. Au mois d'octobre 2006, les organisations syndicales avaient refusé de rendre un avis jugeant « les enjeux de ce projet encore très flous » et demandé une mission d'expertise permettant d'examiner d'autres solutions.

Ce rapport d'expertise leur a été communiqué vendredi 26 janvier 2007. « La justification économique du volet délocalisation n'est absolument pas démontrée », insiste la CFDT. Un constat partagé par l'ensemble des organisations syndicales qui voit dans la démarche d'Axa France « une déclinaison de la politique d'entreprise du groupe ». Et de pointer du doigt les 2 200 emplois déjà délocalisés en Inde dans le cadre d'Axa Business Services. 

 

Nestlé France annonce 350 suppressions d'emplois à son siège

 

Nestlé France a annoncé à son comité d'entreprise, vendredi 26 janvier 2007, la suppression de 350 emplois, d'ici à la fin de l'année 2008, à son siège de Noisiel, dans le Val-de-Marne.

Pour justifier ce plan, les dirigeants de Nestlé France avancent que "l'évolution des marchés nécessite des adaptations permanentes pour renforcer la compétitivité". La CGT du siège social, de son côté, juge que ces "restructurations continuelles" sont "dénuées de fondements économiques".

La CGT s'est dit "indignée de cette nouvelle restructuration qui survient après celles des usines laitières et la disparition de l'établissement de Saint-Menet, à Marseille". Cette usine avait fermé le 31 janvier 2006. Elle a été ensuite reprise partiellement par Net Cacao, qui a réembauché 180 des 427 salariés. Selon les syndicats, des "menaces" pèsent également sur les sites de Dijon (500 emplois), Quimperlé (Finistère, 200 salariés) et Challerange (Ardennes, 80 emplois).

 

Quatre syndicats signent un accord sur le télétravail chez Renault

 

Les salariés volontaires pour travailler à leur domicile entre 2 et 4 jours par semaine devront obtenir le feu vert de leur hiérarchie. Un avenant à leur contrat de travail fixera les plages horaires durant lesquelles le salarié sera joignable par son employeur.

Le travail à domicile est sur les rails chez Renault. Quatre syndicats (CFDT, CGC, CFTC, et FO) ont signé mardi un accord autorisant les salariés à travailler à leur domicile 2 à 4 jours par semaine. Le télétravail, qui ne concerne que 2% de la population active en France, s'inscrit chez Renault dans le cadre d'un projet global visant à réduire les frais immobiliers du groupe automobile d'environ 20 millions d'euros par an.

La CGT, qui représente près de 30% des salariés, n'a pas signé l'accord, estimant que celui-ci "comporte des contraintes essentiellement pour le salarié et pas pour l'entreprise.

Le télétravail s'adresse aux 28.000 employés, techniciens, ingénieurs et cadres de Renault, sur 44.000 salariés au total. S'ils se portent volontaires pour travailler à domicile, ils devront obtenir l'accord de leur hiérarchie. Un avenant à leur contrat de travail fixera notamment les "plages horaires durant lesquelles le télétravailleur à domicile doit être joignable", selon l'accord.

 

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