La CGT appelle les salariés de Noos-UPC à manifester le 19 octobre à Paris

 

Le syndicat CGT du câblo-opérateur Noos-UPC France a appelé les salariés du groupe à contre le plan de restructuration de la direction prévoyant des centaines de suppressions d'emploi.

La CGT "dénonce la logique strictement financière de ce violent projet de licenciement dépourvu de tout motif économique réel et sérieux".

L'appel à une "grève illimitée", lancé le 13 octobre par le syndicat FO, a entraîné le 17 octobre la fermeture de "cinq des 27 boutiques" de Noos-UPC. Deux boutiques sur quatre étaient fermées à Paris, de même que trois des cinq boutiques de la banlieue parisienne.

Début septembre, la direction de Noos-UPC France avait indiqué que son projet de suppressions d'emplois allait aboutir à un effectif de 663 postes sur 1.341 actuellement, après "suppression ou externalisation de 832 postes" et "création de 154 nouveaux emplois", soit "une diminution nette de 678 postes".

 

Les salariés d’UPC-Noos en grève

 

Les syndicats du câblo-opérateur ont appelé le 5 octobre 2006 à la grève contre la restructuration qui menace un millier d’emplois dans ses différents centres français.

Hier, place des Vins-de-France, dans le quartier très aseptisé de Bercy, quelque 300 salariés d’UPC-Noos se sont rassemblés devant l’ancien siège du câblo-opérateur pour manifester contre le plan social qui les frappe. Les syndicats de l’entreprise ont surmonté leurs divergences pour se rallier au mot d’ordre de grève de Force ouvrière, insistant dans un communiqué commun : « Nous demandons expressément et fermement qu’aucune mise en oeuvre du plan de restructuration ne soit anticipée » avant la fin de la consultation du comité d’entreprise.

Rachetés cet été par le fond d’investissement Cinven, qui possède déjà Numericable, les salariés d’UPC-Noos ont pris connaissance le 6 septembre des projets de leurs nouveaux propriétaires : 832 suppressions d’emplois, soit les deux tiers du personnel, une externalisation massive des fonctions techniques et du service clientèle, et un renforcement du service commercial.

Selon le rapport de l’expert désigné par le comité d’entreprise, que les élus examinaient hier, c’est plutôt un millier d’emplois qui seraient menacés. « La logique d’UPC-Noos semble être purement financière, sans projet industriel », regrette le secrétaire (CFDT) du CE. « Il n’y a pas de justification économique à la plupart des licenciements : 400 ou 500 postes sont supprimés par pure philosophie de la sous-traitance, sans que ça change quoi que ce soit à leur business plan », regrette le délégué syndical CFDT. « En façade, on discute avec les organisations syndicales, et dans la réalité, on transfère des tâches, on ferme des boutiques (comme celle de Vincennes,) et on modifie les contrats de travail », accuse le délégué.

 

Journée de grève et de manifestations des douaniers

 

Sept syndicats de douaniers (CFDT, CFTC, CGT, FO, SNCD, Groupe des dix-Solidaires, et UNSA) appellent à une journée de grève nationale et à des manifestations le 3 octobre 2006 pour dénoncer les restructurations en cours dans les services des douanes.

A Paris, un rassemblement est prévu à 10h30 devant la direction régionale des douanes, à proximité de la place de la République.

Des rassemblements sont également prévus devant toutes les directions régionales des douanes. Les syndicats accusent la direction générale des douanes d'avoir voulu tenter de "passer en force durant l'été", en "expérimentant des fermetures de bureaux et des suppressions de postes". "Nous demandons un moratoire sur la réforme imposée par la direction", souligne la CFDT.

Le 15 juin dernier, l'intersyndicale avait organisé une première journée de mobilisation contre les restructurations.

Les syndicats dénoncent notamment un nouveau projet de réorganisation du contrôle des marchandises lors de leur dédouanement, qui devrait conduire à la suppression de 638 postes sur trois ans dans les bureaux de dédouanement, selon la CGT.

Les syndicats affirment par ailleurs que la direction générale projette de supprimer dans les prochaines années quelque 1.200 postes dans la quarantaine de directions régionales des douanes que compte la France.

 

Yoplait: des salariés envahissent le siège contre un plan de 220 licenciements

 

Le tribunal de Nanterre avait autorisé la mise en oeuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE, plan social) prévoyant 220 "licenciements secs" et la fermeture totale de l'usine de Ressons (Oise).

A l'appel des syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC et Unsa, le comité central d'entreprise (CCE) de Yoplait avait déposé plusieurs recours contre ce PSE, en vain.

Vers 10H30 le 2 octobre 2006, des  salariés majoritairement de Ressons, mais aussi des syndicalistes venus du Mans, de Monéteau (Yonne) et de Vienne (Isère) ont envahi le siège de Yoplait à Boulogne, menant grand tapage avec tambours, trompettes et sifflets.

Brandissant des drapeaux de la CGT et de la CFE-CGC, les manifestants arboraient des tee-shirts "petite fleur, grand licenciement" en référence au sigle de Yoplait qui représente une fleur.

La direction a rencontré vers 11H30 une délégation qui a demandé la suspension du PSE et de la fermeture de l'usine de Ressons, sans "aucun résultat". "La fermeture de Ressons se fait plus pour des raisons d'économies que pour des raisons économiques", a estimé les syndicas. Pour l'instant, "la procédure n'est pas démarrée mais c'est imminent. L'usine de Ressons tourne aujourd'hui à 50%", a précisé José Quignon, délégué CGT de Ressons, qui a dénoncé "des agissements scandaleux": "le PSE a d'abord été annoncé dans la presse, puis au CCE seulement plusieurs jours après".

Détenu à 50/50 par le groupe coopératif laitier Sodiaal et par le fonds d'investissement PAI Partners, Yoplait est le deuxième fabricant mondial de yaourts et de produits laitiers frais.

 

Tracts, Pétitions et grève à la Poste

 

Les agents du bureau de poste de Paris Daguerre (14ème arrondissement) viennent de débuter une action de sensibilisation pour protester contre la suppression prochaine d'un poste de guichetier. Ils distribuent des tracts aux usagers et les invitent à signer une pétition. Avec un argument auprès du public : « Moins de guichetiers, c'est plus d'attente aux guichets. » Le changement programmé à Daguerre s'intègre dans un vaste plan de réorganisation des bureaux parisiens où 200 emplois de guichetiers vont être supprimés d'ici à la fin de l'année.

Une rencontre avec la CFDT est programmée le 25 septembre. Un préavis de grève pourrait être déposé dans la foulée.

 

Le 20 Septembre les agents du centre de tri de Gonesse sont en grèves

 

GDF, vers de nouvelles mobilisations

 

Les fédérations syndicales CGT, FO, CFE-CGC et CFTC ont arrêté le principe d’une nouvelle journée d’action en octobre.

Les fédérations de l’énergie CGT, FO, CFE-CGC et CFTC ne désarment pas. Réunies le 13 septembre 2006, elles ont décidé de nouvelles initiatives « visant à amplifier la mobilisation des salariés et de l’opinion publique » contre la privatisation de Gaz de France. Lettre au président de la République, diffusion d’un tract-pétition auprès de la population, mais surtout « une journée de mobilisation de grande ampleur, début octobre, visant à rassembler salariés et usagers ».  Au cours de la conférence de presse commune qu’elles ont tenue, les confédérations ont affirmé ensemble leur volonté d’engager une mobilisation de longue haleine pour mettre en échec le gouvernement. Les fédérations syndicales ont qualifié de « succès » la journée d’action du 12 septembre.

Avec le regain de combativité des électriciens et des gaziers, c’est l’évolution de l’opinion publique qui conforte les fédérations syndicales dans leur stratégie. Un sondage BVA publié dans le quotidien économique les Échos démontre que les Français ne sont pas demandeurs d’une fusion entre GDF et SUEZ. Quant à la privatisation de GDF, seuls 12 % des Français y sont favorables. L’opinion publique, encore récemment plutôt acquise à la fusion, est en train de basculer en faveur du rejet du projet. Les syndicats estiment ainsi que leur travail d’explication des conséquences de la privatisation, en particulier la flambée des tarifs, a payé.

L’entrée dans la bataille des confédérations CGT, FO, CFE-CGC et CFTC aux côtés de leur fédération de l’énergie pourrait permettre à la mobilisation de gagner en ampleur. Elle pourrait conforter le regain de combativité des électriciens et gaziers, tout en favorisant un élargissement de la mobilisation à des champs professionnels encore peu ou pas impliqués, bien qu’ils soient directement concernés par les conséquences de la fusion.

 

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