Carrefour veut supprimer 1.700 postes administratifs en France

 

Le groupe français de distribution Carrefour a annoncé son intention de supprimer au moins 1.700 postes administratifs en France d'ici deux ans, ont dénoncé le 22 novembre plusieurs syndicats.

"La direction nous a annoncé vendredi 20% de moins dans les sièges sociaux" du groupe en France, a précisé Claudette Montoya, déléguée de groupe CGT. Selon ses estimations, ce sont "au moins 1.800 emplois" qui sont concernés, tandis que la CFTC calcule que 1.700 postes seront supprimés.

Ce plan de restructuration s'ajoute à six autres plans en cours de discussion au sein de Carrefour, qui emploie environ 130.000 personnes en France. Au total, "plus de 2.500 salariés sont concernés", a déclaré Claudette Montoya.

 

Mobilisation contre la privatisation d'EDF: grèves et baisse de production

 

 

La journée d'action nationale contre la privatisation partielle d'EDF a été marquée le 8 novembre par quelques mouvements de grève et des baisses de production ponctuelles.

Organisées à l'appel des syndicats CGT, FO et SUD Energie, les actions des salariés d'EDF ont pris "différentes formes" selon les régions, a déclaré Eric Roulot, secrétaire de la fédération CGT mines-énergie, qui a évoqué "rassemblements, grèves, interventions vers les usagers, assemblées générales, etc."

Ces actions visent "à contraindre le gouvernement à accepter le débat public" sur la privatisation partielle d'EDF. "Il n'y a aucune raison de privatiser EDF, mais le gouvernement refuse d'en discuter avec nous dans les médias car il ne peut répondre à nos arguments", a-t-il affirmé.

Six organisations de gauche, le PCF, les Verts, Le Mouvement républicain et citoyen, la LCR, la Gauche républicaine et les Alternatifs, organisent le 8 novembre un meeting au gymnase Japy à Paris, contre la privatisation, s'inscrivant dans la perspective "d'un retour d'EDF dans le secteur public, en cas de victoire de la gauche en 2007".

 

SNCF: menace de grève nationale reconductible fin novembre

 

Les fédérations CGT, FO, FGAAC et Sud se disent favorables à un mouvement de grève reconductible à la SNCF fin novembre.

Elles estiment que les conditions d'un mouvement de grève reconductible à la SNCF dans le courant du mois de novembre sont réunies. Les autres fédérations se prononceront dans quelques jours.

Le secrétaire général de FO-cheminots a précisé que chaque fédération allait réunir ses instances pour débattre de cette proposition.

Une nouvelle réunion interfédérale aura ensuite lieu pour un éventuel appel commun.

Le mouvement pourrait avoir lieu vers la troisième semaine de novembre.

Les syndicats entendent dénoncer "une privatisation rampante du service public", les restrictions budgétaires, les restructurations, et les suppressions de postes. Les guichetiers de la SNCF sont d'ailleurs appelés à la grève le 9 novembre prochain pour dénoncer la suppression de plus de 2.000 postes dans leur secteur.

Plus largement, certains syndicats souhaitent qu'une éventuelle grève à la SNCF s'inscrive dans un mouvement plus large pour la défense du service public.

 

Une société polonaise livre le mode d'emploi pour expatrier un siège social.

 

La société Krzysztof Ziemski & Wpolnicy (KZW) propose, dans un courrier, aux transporteurs français de venir ouvrir des bureaux à Poznan, en Pologne. Cette société ne propose pas de faire rouler en France des routiers polonais employés au rabais dans leurs camions français, ce qui serait contraire aux réglementations en vigueur. Elle entend plus subtilement permettre aux entreprises françaises installées en Pologne de faire rouler leurs chauffeurs selon les normes sociales et fiscales de ce pays.

50 % moins cher. Pour aider les transporteurs français à «faire le bon choix», KZW indique que le salaire moyen brut polonais est de 595 euros. Et que le Smic est d'«environ 250 euros par mois». En foi de quoi, précise cette société polonaise de conseils, «le taux moyen de rémunération d'un chauffeur qui prend les trajets très longs est établi à environ 1 125 euros par mois, charges sociales et fiscales incluses». Soit 50 % de ce que peut coûter le même chauffeur en France, selon la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR). Les conseillers fiscaux, juristes d'affaires et experts comptables dont KZW se dit entourée expliquent pour finir que l'impôt sur le bénéfice des sociétés n'excède pas 19 % en Pologne.

Suit le mode d'emploi : pour établir tout ou partie de son entreprise de transport en Pologne, il suffit d'abord que la société ou la filiale qu'on y installe soit le propriétaire d'au moins un camion ou semi-remorque. Le reste du parc peut sans problème être transféré sur place par une société immatriculée en France. Quant aux bureaux du siège social, «il suffit de louer (à Poznan) un local d'environ 30-50 m2» pour un coût «approximatif» de 230 à 350 euros. Un seul local, précise encore KZW, «peut être le siège social de plusieurs entreprises». De même que la personne gérant ces bureaux ­ et que KZW conseille de payer de 420 à 570 euros par mois, «charges incluses» ­ peut «s'occuper des affaires de plusieurs entreprises simultanément». En clair, «on nous explique comment créer des filiales fictives aux conditions polonaises pour contourner les réglementations nationales».

 

Quatre organisations de l’éducation demandent le maintien de 798 emplois

 

La FSU, l'UNSA-Éducation, le SGEN-CFDT et la FCPE viennent d’adresser une lettre au ministre de l’Education nationale pour demander de renoncer au projet de suppression des 798 emplois d’enseignants mis à disposition dans les associations complémentaires.

Selon les syndicats, les activités de ces associations (encadrement d'ateliers relais, formation de délégués de classes, formations d'enseignants et d'animateurs, etc..) sont menacées par ces suppressions de postes.

La lettre envoyée à Gilles De Robien précise que ce projet va à contre-courant de la réussite de tous les élèves et de l’égalité des chances, prônées par le ministre.

 

Hewlett-Packard: vers des négociations direction-syndicats en novembre

 

La PDG de Hewlett-Packard France, réunira les syndicats le 3 novembre pour tenter de lancer les négociations sur les modalités d'application du plan de restructuration qui prévoit 1.240 suppressions de postes dans l'entreprise en France selon la CGT.

Une réunion du Comité de groupe est également prévue jeudi prochain, 27 octobre.

Le 23 septembre dernier, l'intersyndicale d'HP-France a refusé de s'engager sur un accord de méthode proposé par la direction concernant la négociation du plan social dans l'entreprise.

Les syndicats demandent que la direction s'engage à converger vers un chiffre de 15% de suppressions de postes au lieu des 25% annoncés en France, et assure le développement de nouvelles activités dans l'hexagone.

Le 13 octobre lors d'un comité d'entreprise la direction d'Hewlett-Packard France a proposé, de supprimer jusqu'à douze jours de réduction du temps de travail (RTT) pour les cadres travaillant au "forfait jours", en échange d'une baisse du nombre de suppressions d'emplois annoncées en France, un "marchandage" que refusent les syndicats.

 

Plus d'un million de personnes sont en situation de sous-emploi

 

Plus d'un million de personnes, soit 5% des actifs ayant un emploi, sont sous-employées, une situation qui concerne très majoritairement des femmes, selon une étude de l'Insee publiée le 21 octobre.

Le sous-emploi regroupe l'ensemble des personnes qui travaillent à temps partiel mais souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire, qu'elles recherchent ou non un autre travail.

En 2004, en moyenne, 1.197.000 personnes, soit 4,8% des actifs en emploi étaient dans cette situation.

Le sous-emploi touche très majoritairement des femmes, qui représentent près de 80% des salariés dans cette situation.

Le taux de sous-emploi est en outre particulièrement élevé chez les jeunes : il est maximal pour les 20-24 ans (9,5% des actifs) puis décroît avec l'âge, pour atteindre 4,8% chez les 25-49 ans et 3,5% chez les plus de 50 ans.

Les deux tiers des personnes en sous-emploi ont un diplôme inférieur au baccalauréat, le taux de sous-emploi diminuant globalement lorsque le niveau de diplôme s'élève.

La nationalité "semble également être un facteur discriminant", selon l'Insee. Les étrangers sont en effet beaucoup plus souvent sous-employés que les Français: 7,6% contre 4,7%.

Le sous-emploi sévit essentiellement chez les salariés et presque exclusivement dans le secteur tertiaire (93% des personnes sous-employées).

Au sein de ce secteur, les situations sont cependant assez hétérogènes : les secteurs "éducation, santé, action sociale" et "services aux particuliers" concentrent à eux seuls la moitié des personnes sous-employées.

A l'inverse, certaines activités du secteur tertiaire comme celles relatives aux transports ou encore les activités financières sont peu touchées par le sous-emploi.

Quel que soit le secteur d'activité, la majorité des personnes sous-employées occupent trois grands types de fonction: nettoyage, entretien ménager, gardiennage (28%), enseignement et soins aux personnes (17%) et commerce, technico-commercial (14%).

Les personnes sous-employées sont bien plus fréquemment que les autres sur des contrats temporaires de type contrat à durée déterminée (CDD) ou contrat saisonnier (32% des personnes en sous-emploi, contre 7% de l'ensemble des actifs).

Le taux de sous-emploi est également très fort pour les contrats aidés, qui concernent 18% des hommes en sous-emploi et 26% des femmes.

En moyenne, les personnes en sous-emploi travaillent 20 heures pas semaine et souhaiteraient augmenter "de façon conséquente" leur temps de travail", note l'Insee.

 

Le Parlement européen examinera la directive “ services ” en janvier

 

Depuis la proposition, en janvier 2004, par la Commission européenne, de la directive “ Bolkestein ” sur la libéralisation des services, celle-ci continue de susciter de vives inquiétude

Les 4 et 5 octobre, le texte devait être examiné par la commission du Marché intérieur du Parlement. Mais celle-ci a annoncé le report de l’examen au 21 novembre. En conséquence, le vote en première lecture, qui devait suivre le 25 octobre en séance plénière, a aussi été repoussé. À présent, on parle de janvier 2006, donc sous présidence autrichienne de l’Union.

 

Historique : Le 13 janvier 2004, la Commission européenne adopte une proposition de directive relative aux services. Elle prévoit de libéraliser les services à l’intérieur de l’Union, parachevant ainsi un objectif remontant au traité de Rome de 1957 : réaliser en Europe un grand marché unique, fondé sur la liberté de circulation des capitaux, des marchandises, des travailleurs et des services.

Le 22 mars 2005, le Conseil européen demande à la Commission de revoir sa copie. Le projet de directive doit subir une révision profonde. En même temps, la Commission transmet le projet aux députés européens qui entament le processus d’examen de la directive. La Commission affaires sociales et la Commission marché intérieur sont saisies du texte. La première rend sa copie le 12 juillet et propose une série d’amendements. La deuxième devait se prononcer le 5 octobre, elle le fera le 21 novembre. Ce qui est notamment en jeu, c’est l’exclusion des services d’intérêts généraux du projet de directive et le principe du pays d’origine. Ce dernier permet à un prestataire de fournir un service dans un autre État membre selon les règles sociales de son pays d’origine, ce qui risque de provoquer du dumping social.

 

Plus que jamais c’est le retrait pure et simple de cette directive qui est à l’ordre du jour. Résistance sociale sera présente dans tous les lieux et avec toutes les organisations syndicales, politiques et associative ou cette directive néfaste pour le monde du travail sera combattue.

 

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