Deutsche Telekom annonce un plan de licenciement massif

 

Deutsche Telekom a annoncé un plan de licenciement massif qui va conduire le numéro un européen des télécommunications à se séparer de 32.000 salariés sur trois ans en Allemagne, principalement dans ses activités de téléphonie fixe.

Depuis plusieurs mois déjà les dirigeants de Deutsche Telekom avaient préparé le terrain en évoquant des suppressions d'emplois "inévitables" pour le groupe, qui a déjà réduit ses effectifs de plus de 100.000 personnes ces dix dernières années. Un moratoire conclu avec les syndicats interdisait toute suppression de poste jusqu'à fin 2005.

Dans le détail, la téléphonie fixe va perdre 20.000 emplois, les services informatiques 5.500 et l'administration du groupe 1.500. Si la construction d'un réseau à fibre optique, prévue pour les années à venir, ne se faisait pas, ce seraient 5.000 emplois supplémentaires qui seraient supprimés, précise le groupe de Bonn (ouest).

Une partie des salariés de la société sont toujours fonctionnaires et Deutsche Telekom envisage de les mettre en retraite anticipée au terme de "discussions avec l'Etat".

Deutsche Telekom n'est pas le seul opérateur à tailler dans ses effectifs. Les autres ex-monopoles européens, France Télécom en tête, ont également enchaîné les cures d'amaigrissement ces dernières années. France Télécom aurait ainsi supprimé 33.000 emplois en trois ans, selon la CGT, tandis que chez l'espagnol Telefonica ce sont 15.000 emplois dans la téléphonie fixe qui vont disparaître de 2003 à 2007.

 

100 000 Belges dans la rue pour défendre les retraites

 

La Belgique n'avait pas connu un tel mouvement social depuis douze ans. Aéroports congestionnés, bus, trains et métros paralysés, plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Bruxelles... L'appel à la grève générale lancé par les deux grandes centrales syndicales du pays pour protester contre un projet de loi visant à retarder l'âge de départ en préretraite a été très suivi, hier. Ces arrêts de travail massifs faisaient suite à un précédent mouvement, déclenché le 7 octobre, à l'initiative de la seule FGTB (syndicat socialiste, majoritaire). Cette fois, la direction de la CSC (chrétiens, modérés) a dû se joindre au conflit, sous peine de se voir déborder par ses propres militants.

Les manifestants formaient une marée verte, rouge et bleue, aux couleurs des trois principaux syndicats organisateurs, tandis que des banderoles «Touche pas à ma prépension» exprimaient la principale revendication.

Le projet déposé par la coalition «violette», au pouvoir au niveau fédéral (rouges socialistes et bleus libéraux), vise à repousser à 60 ans l'âge de départ en préretraite, en cas de restructurations, contre 58 ans aujourd'hui. Parallèlement, la durée d'ancienneté pour faire valoir ses droits à la pension devrait progressivement passer de 25 à 35 ans. Les salariés âgés victimes de licenciements seraient invités à chercher une nouvelle occupation professionnelle. La réforme, qui permettrait de renflouer les caisses de la Sécurité sociale, est jugée «imbuvable» par la FGTB. «Nous n'acceptons pas que les jeunes restent dans la rue, victimes du chômage, pendant qu'on allonge le travail des vieux», s'insurge pour sa part, un responsable de la CSC. Jusqu'à présent, le gouvernement Verhofstadt s'est montré inflexible.

 

L'activité du pays a été largement perturbée notamment à la poste, dans les hôpitaux, dans l'administration, dans la grande distribution et dans l'enseignement.

Les transports en commun étaient à l'arrêt dans toutes les régions et, si l'aéroport de Bruxelles-National et les chemins de fer fonctionnaient normalement, les aéroports de Liège (sud-est) et de Charleroi (sud) étaient pour leur part fermés.

Dans l'industrie, la grève a été bien suivie, notamment dans le bassin liégeois.

 

 

 

Grève en Espagne le 27 octobre

 

Les syndicats de Seat appellent à une grève d'une demi-journée pour protester contre le projet de l'entreprise de réduire les salaires et la durée du travail ou de supprimer des postes.

Seat a récemment déclaré que 1.400 postes de travail environ étaient excédentaires.

Les syndicats appellent à une grève de trois heures et demie le 27 octobre pour toutes les équipes de l'usine catalane de Martorell, près de Barcelone.

Pour éviter des licenciements, Seat propose une diminution de 10% de la durée du travail et une réduction proportionnelle des salaires de ses 16.000 employés.

 

Manifestation Nationale en Belgique le 28 Octobre

 

Le 28 octobre aura lieu à Bruxelles la manifestation nationale organisée en front commun syndical. Une manifestation qui vise, entre autres, à dénoncer le plan du gouvernement au sujet des pré-pensions. Cette journée devrait aussi être marquée par de nombreux mouvements de grève.

Les relations restent tendues avec le patronat. En cause toujours le droit au travail contre le droit de grève. La FEB et UCM, internet et centre d'appels, ont ainsi commencé à informer leurs membres sur les instruments dont ils disposent pour limiter l'impact d'éventuelles actions, par voie judiciaire, avec des conseils pratiques à la clé. Les syndicats ne décolèrent pas et notamment Pour Josly Piette de la CSC, tout doit être réglé entre interlocuteurs sociaux et que ce qui concerne la grève et le droit de grève est de la compétence des syndicats. Jean-Claude Vandermeeren, FGTB, lance un appel à madame Onkelinx, ministre de la Justice, et monsieur Vanvelthoven, ministre de l'Emploi et du Travail, pour qu'ils convoquent aussi les patrons pour leurs expliquer et faire respecter le droit de grève dans ce pays.

Tensions donc entre les patrons et les syndicats et sur le terrain, certains employeurs encouragent clairement les employés à ne pas faire grève ce vendredi 28 octobre. C'est le cas notamment du deuxième employeur de Wallonie, Caterpillar qui ne se sent, en effet, pas concerné par le débat sur les fins de carrière. Pour preuve, Pierre Cuisinier, le directeur, vient d'envoyer une lettre aux 4.500 travailleurs, les enjoignant de ne pas faire cette grève. D'autant, dit-il, que Caterpillar engage une centaine de jeunes par an et ce depuis 9 ans et que les pré-pensions à 58 ans avec 35 ans d'usine resteront acquises.

Après les déclarations incendiaires du patronat flamand qui exige l'interdiction des piquets de grève et les consignes concernant l'interdiction des blocages de la circulation, les gouverneurs de province ont reçu mission d'organiser la concertation avec les syndicats pour éviter les débordements lors de la grève générale du 28 octobre.

 

Belgique : les syndicats dénoncent Le "pacte des générations" du gouvernement  et préparent un plan d'actions

 

Le "pacte des générations" présenté par le gouvernement, est "largement insuffisant", a estimé le conseil général de la CSC. Dans ce contexte, le syndicat chrétien a annoncé l'élaboration d'un "plan d'actions" en concertation avec la FGTB. Une réunion entre les deux syndicats - qui pourrait marquer le retour d'un front commun après la grève générale lancée par la seule FGTB le 7 octobre dernier - est prévue le 18 octobre à 19 heures. Une manifestation nationale - soutenue par des actions de grève dans les entreprises - devrait notamment être organisée avant la fin du mois.

Les mesures rendant plus difficile l'accès à la pré-pension ainsi que l'intervention du gouvernement dans les conventions collectives de travail déjà signées et les statuts sont particulièrement pointées du doigt. "Le conseil a également constaté que les propositions négatives ont été accueillies par les travailleurs dans un climat de large mécontentement face à l'incertitude, aux restructurations et à l'injustice sociale", a poursuivi le syndicat chrétien en réclamant par ailleurs une "politique d'emploi pour tous".

De son côté, le syndicat libéral a pris acte par la base, du Pacte de solidarité entre générations mis au point par le gouvernement et a appelé la FGTB et la CSC "à agir de manière solidaire en front commun syndical interprofessionnel", sans exclure la possibilité de grèves. Le Comité national de la CGSLB a pointé du doigt une série de mesures jugées "totalement insuffisant(e)s et même inacceptables".

En matière de chômage des jeunes, la Centrale Générale des Syndicats Libéraux de Belgique reproche au gouvernement de se contenter de mesures "classiques" (formation, stages), tout en insistant sur l'absence d'engagement des employeurs "en vue de créer de l'emploi durable pour les jeunes qui cherchent un emploi" et, plus globalement en matière de chômage, de restructurations et de créations d'emplois.

"Afin d'éviter une réaction syndicale en ordre dispersé, comme ce fut le cas dans un passé récent, le Syndicat libéral appelle ses collègues à agir de manière solidaire en front commun syndical interprofessionnel. Pour la CGSLB, des grèves ne sont pas exclues.

 

La grève générale paraît inévitable en Belgique

 

Le mardi 4 octobre, les interlocuteurs sociaux ont repris le fil de leur négociation sur les fins de carrière et le financement de la sécurité sociale. La séance devait être décisive. Les syndicats ont déposé, chacun de leur côté, un préavis de grève générale - prenant effet le vendredi 7 octobre pour la FGTB, le lundi 10 pour la CSC. Ils avaient prévenu que s'ils n'obtenaient pas tous leurs apaisements au cours de la réunion, leurs instances décideraient d'aller au conflit.

Les ministres du gouvernement ont rencontré chacun des interlocuteurs sociaux séparément. Le but était clairement de permettre à chacun des syndicats de pouvoir parler librement, sans être sous le contrôle de ses homologues toujours prompts en public à se montrer les plus en pointe dans la défense des travailleurs.

 

Sur le financement de la Sécu, le gouvernement a sorti quelques cartes maîtresses de son jeu. Il s'est notamment engagé à affecter les dividendes attendus de la directive sur la fiscalité de l'épargne - l'équivalent de 15 % du précompte mobilier - au budget de la Sécu. Cela rapportera 500 millions d'euros par an. C'est insuffisant pour assurer la pérennité du système et pouvoir relever le montant de toutes les allocations sociales comme le réclament les syndicats. Mais c'est un signe positif qui a été jugé à sa juste valeur.

Pour ce qui est des pré pensions (le gros morceau), le gouvernement voulait initialement obliger les travailleurs de plus de 50 ans licenciés dans le cadre d'une restructuration à participer pendant 6 mois à un programme de replacement avant de pouvoir prétendre, si leurs efforts pour retrouver un emploi ont été jugés suffisants, à une pré pension. Mais les syndicats refusaient de laisser des gens dans l'incertitude pendant 6 mois. Ils auraient reçu des apaisements.

Ces efforts seront-ils jugés suffisants pour que les préavis de grève se lèvent? Apparemment pas pour la FGTB. Jean-Claude Vandermeeren reconnaissait que des ouvertures avaient été faites. « Mais tout cela reste imprécis », ajoutait-il aussitôt. «Il me paraît nécessaire de maintenir la pression. Je pense que nos instances décideront la grève générale pour le 7 octobre. Ou alors je ne connais pas bien mon organisation.» Quand à la CSC, elle réservait son pronostic.

 

 

Mercedes taille à la hache dans ses effectifs en Allemagne

 

Le groupe germano-américain DaimlerChrysler va tailler en Allemagne dans les effectifs de sa filiale Mercedes.

"Le directoire de DaimlerChrysler a décidé  de supprimer 8.500 emplois sur les sites du Mercedes Car Group en Allemagne.

La saignée est massive: la marque à l'étoile va supprimer près d'un emploi sur dix dans le pays. Le Mercedes Car Group) emploie au total quelque 94.000 salariés en Allemagne.

Un mois après son arrivée à la tête de Mercedes, et trois mois avant de prendre la tête de DaimlerChrysler, Dieter Zetsche soigne sa réputation de tueur de coûts intraitable. Il avait déjà supprimé près de 40.000 emplois aux Etats-Unis quand il présidait aux destinées de Chrysler entre 2000 et 2004.

Le premier groupe automobile européen, Volkswagen, a lui aussi annoncé un plan social au début du mois, mais sans donner de chiffres précis. Selon la presse allemande, il pourrait supprimer 14.000 emplois en Europe dont 10.000 en Allemagne.

 

Belgique: les syndicats du transport déposent un préavis de grève

 

La Fédération Générale du  Travail de Belgique (FGTB) et la Confédération des Syndicats  Chrétiens (CSC) ont déposé le 26 septembre un préavis de grève pour le 24  octobre prochain, alors que la réunion de concertation qui s'est  tenue ce jour entre patrons et syndicats du secteur s'est soldée  par un échec.  

Les syndicats, qui réclamaient notamment des améliorations de  salaires, ont vu toutes leurs revendications rejetées par les  fédérations de transporteurs.  

Selon les syndicats, les représentants patronaux étaient  prêts à signer un protocole d'accord à condition que les  syndicats renoncent à une grande partie de leurs revendications,  financières en particulier.

Le secteur du transport et de la logistique emploie quelque 65  000 personnes en Belgique.