Appel à la grève à la SNCF et à la RATP pour le mardi 4 octobre

 

Les salariés des transports publics seront encore en pointe lors de la "journée de mobilisation unitaire interprofessionnelle", mardi 4 octobre, avec les appels à une grève de 24 heures lancés par six syndicats de cheminots et deux de la RATP.

A la RATP, la CGT (38,25%) et la CFDT (9,07%) ont appelé à une grève de 24 heures pour cette journée du 4 octobre et déposé un préavis courant du "lundi 3 octobre à 22h00 au mercredi 5 octobre à 6h30".

A la SNCF où le préavis national prendra effet du "lundi 3 octobre à 20h00 au mercredi 5 octobre à 08h00", seules l'Unsa (14,02% de représentativité) et la Fgaac (agents de conduite autonomes, 3,34%) ne sont pas partie prenante.

En revanche la CGT, majoritaire (47,14%), Sud Rail (14,79%), FO (6,61%), la CFE-CGC (0,76%), la CFDT (7,47%) et la CFTC (5,88%), ont appelé à ce mouvement pour défendre "les salaires, l'emploi et le service public".

"Les cheminots actifs et retraités agiront le 4 octobre pour exiger l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires et des pensions, la création d'emplois et l'arrêt des mauvais coups contre le service public SNCF et des moyens pour son développement", ont indiqué lundi CGT, FO, Sud Rail et CFE-CGC dans un préavis commun.

La CFTC et la CFDT ont déposé individuellement le même préavis de grève de 24 heures.

Les syndicats dénoncent l'insuffisance de "l'accord salarial 2005 (qui) prévoit seulement 1,8% d'augmentation", la faiblesse des recrutements avec "seulement 2.500 embauches réalisées à ce jour sur un total de 4.500 prévues en 2005" et alors que "3.500 suppressions d'emplois" ont été effectuées.

Ces revendications, déjà au centre du précédent conflit national, le 2 juin, voient s'ajouter celle de la défense du service public après l'annonce "en plein été (de) la suppression de 70 trains rapides nationaux (Corail)" par la SNCF.

Ce thème avait mobilisé "près de 2.000 cheminots", lors d'un rassemblement le 21 septembre devant le siège de la SNCF pour "apporter quelque 72.000 signatures pétition" contre ces suppressions de trains en "avant-goût de leur mobilisation" du 4 octobre, a souligné la CGT-cheminots.

 

Les syndicats s'opposent à une privatisation de la SNCM

 

Deux navires de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) étaient bloqués à quai le 20 septembre à Marseille par les marins CGT qui protestent contre les menaces de privatisation de la compagnie maritime.

Les marins CGT ont bloqué les navires pour dénoncer les offres de deux fonds d'investissements, Butler Capital Partners et Caravelle, qui ont fait acte de candidature pour une reprise totale du capital de la compagnie confrontée à de graves difficultés financières.

Les syndicats refusent cette privatisation.

La SNCM compte 2.400 salariés, dont 800 en Corse. Elle a enregistré l'an dernier des pertes estimées à plus de 25 millions d'euros.

 

Grèves et débrayages sur les sites de Hewlett-Packard

 

Grèves, débrayages et rassemblements sont prévus le 16 septembre sur les sites de Hewlett-Packard pour dénoncer les 1.240 suppressions d'emplois annoncées, pendant que le Pdg d'HP France, Patrick Stark, sera reçu par le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher.

L'intersyndicale CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO et CGT, a appelé l'ensemble des salariés du groupe informatique américain en France à la grève afin de protester contre la suppression "inacceptable", d'ici 2008, du quart des effectifs d'HP en France, pays le plus touché par les 6.000 suppressions prévues en Europe.

"Ce qu'on attend, c'est que le ministre obtienne la réduction du chiffre des 1.240 de suppression d'emplois", a affirmé Anne-Sophie Deletombe (CFTC). "On veut également qu'HP s'engage à revitaliser les bassins d'emplois qui seront touchés", a-t-elle ajouté.

Le site de Grenoble-Eybens, berceau de HP en Europe, pourrait perdre de 500 à 600 emplois, sur un total de 2.100 salariés. Et celui de l'Isle d'Abeau (Isère), qui compte aujourd'hui 310 salariés, pourrait voir ses effectifs réduits de moitié, selon les syndicats.

Le groupe a vu ses bénéfices bondir de 46% lors du trimestre clos en juillet.

 

Grève à LBO France

 

L'intersyndicale de l’industriel de la terre cuite, cédé en août au fonds d'investissement LBO France, appelle le personnel à une grève illimitée à partir du jeudi 8 septembre sur les 14 sites français, pour obtenir notamment des garanties sur l'emploi et une prime exceptionnelle.

Les syndicats de la société (FO, CGT, CFDT et CFTC ont signé l'appel à la grève) veulent l'ouverture "de vraies négociations" après le refus par la direction de répondre à leurs revendications.

"Nous exigeons des garanties sérieuses de la part de LBO sur l'emploi, les salaires, les investissements et le développement de la société", indique l'intersyndicale.

Les syndicats demandent également l'attribution à l'ensemble du personnel d'une prime exceptionnelle de 1.300 euros, en raison de "l'énormité des fonds engendrés lors de la cession" de Terreal, alors que la direction propose selon eux le versement d'un intéressement de 200 euros.

Ils revendiquent par ailleurs la prise en charge entière de la journée de solidarité par la société.

Rappelons que Terreal, spécialisé dans les matériaux de construction en terre cuite, a été cédé en août par les sociétés d'investissement américaine Carlyle et française Eurazeo au fonds LBO France, pour une valeur d'entreprise de 860 millions d'euros.

La société avait été rachetée moins de deux ans avant pour 400 millions d'euros à Saint-Gobain.

Terreal emploie 2.300 personnes sur 22 sites de production de tuiles et de briques, dont 1.700 sur 14 sites en France.

 

Journée de mobilisation chez STMicroelectronics contre la restructuration

 

Les salariés du fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics se sont mobilisés le 27 mai à l'appel des syndicats français et italiens, afin de protester contre la suppression de 3.000 postes en Europe.

En France, les 10.000 salariés du groupe étaient appelés à des rassemblements ainsi qu'à des débrayages dans certaines usines, à l'appel de la CFDT, de la CGT, de la CFE-CGC, de la CFTC, de FO et de Sud.

Sur le site de Rousset près d'Aix-en-Provence, qui emploie 3.000 personnes,les employés ont débrayé pendant deux heures pour se rassembler devant l'usine.

Le site pourrait être, selon la CGT, l'un des plus touchés par le plan de réduction de 3.000 emplois "hors Asie" annoncé par la direction.

Eric Labouré, délégué CFE-CGC, a indiqué que la direction locale avait demandé de réduire les collaborations avec les sous-traitants (2.000 personnes concernées essentiellement chez SPI).

Les STMicro de Rousset ont également l'intention de "démarcher le monde politique", après avoir reçu le soutien de Michel Vauzelle président (PS) du conseil régional de PACA, a ajouté M. Labouré.

Les salariés du site de Crolles, près de Grenoble, et du site de Grenoble, se sont de leur côté rassemblés en début d'après-midi, a affirmé Yvan Bordier, délégué CGT.

"Le site de Crolles ne devrait pas être le plus touché, mais nous avons peur que pour l'ensemble du groupe, toute la production européenne parte vers l'Asie", a expliqué M. Brodier.

En Italie, où le groupe emploie quelque 11.000 personnes, une grève de quatre heures a été suivie à 90% par l'équipe du matin du site de Catane (Sicile), selon les syndicats. Des centaines d'employés ont manifesté devant l'établissement.

Le secrétaire de la CGIL (gauche) de Catane, Franco Battaito, a évoqué les "inquiétudes" sur l'avenir du site de Catane, demandant au gouvernement de renouveler ses engagements pour maintenir l'emploi en Sicile.

Les autres pays d'Europe où le site est présent (Malte, Allemagne, Belgique, Hongrie) devraient également être touchés, ainsi que le Maroc.

La CFE-CGC estime que les sites français pourraient perdre 900 emplois.

Le groupe franco-italien compte quelque 50.000 salariés dans le monde, dont la moitié environ en Europe et 10.000 en France, principalement à Rousset, Grenoble, Tours et Rennes, dont l'usine employant quelques centaines de personnes est condamnée à la fermeture depuis septembre 2003.

 

Des salariés d'IBM manifestent contre les licenciements annoncés

 

Les salariés français d'IBM se sont invités à une réunion du Comité central d'entreprise (CCE) du 23 mai à Noisy-le-Grand (Seine-et-Marne) pour exiger "zéro licenciement sec" en France dans le cadre du plan social de l'entreprise.

Le CCE devait aborder la question de la justification économique du plan social (livre IV), dans le cadre de la consultation obligatoire liée au plan de sauvegarde de l'emploi en cours.

Une pétition internationale circulait également aux abords du site, comme dans les onze autres implantations d'IBM en France (Marseille, Montpellier, Lyon, Orléans...) pour exprimer la "profonde inquiétude" des "syndicats, comités d'entreprise et représentants de salariés du monde entier" face à cette restructuration.

Soulignant qu'IBM est une "entreprise riche qui a du succès", avec 1,4 milliard de dollars de bénéfices au premier trimestre 2005, ils affirment que cette restructuration "va dans la mauvaise direction pour les salariés, l'entreprise et les clients", et demandent "l'arrêt des licenciements".

Un millier d'emplois seraient menacés sur quelque 11.000 en France, affirment les syndicats.

 

A Montpellier, les salariés ont manifesté dans le centre de la ville. Partis du siège régional dans le quartier de La Pompignane, coiffés de casquettes bleues sur lesquelles ont pouvait lire "le 23 mai, non aux licenciements", ont rallié dans le calme la direction départementale du travail où une délégation a été reçue.

Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une journée internationale d'action en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, à l'appel de tous les syndicats, contre le plan de restructuration d'IBM, qui prévoit 13.000 suppressions d'emploi dans le monde.

 

Nouvelles manifestations des chercheurs le 20 mai

 

Les chercheurs en colère ont décidé de cesser toute discussion avec le gouvernement à partir du 16 mai et appellent à manifester dans huit villes de France dont Paris le 20 mai afin de dénoncer les orientations du projet de loi pour la recherche, et de réclamer la programmation de moyens d'ici à 2010.

"Il y a tout juste 6 mois, le texte des Etats généraux de la recherche, fruit dune puissante mobilisation, était remis au gouvernement" écrivent les organisations syndicales des chercheurs et le collectif "Sauvons la recherche" (SLR).

"Depuis, SLR et les organisations syndicales participent, dans des formes variées, à un processus de discussion avec le ministère dans le cadre de la préparation de la Loi d’orientation et de programmation pour la recherche".

Mais, selon les syndicats, "ce processus est aujourd’hui au point mort du fait du refus du gouvernement de s'engager sur la programmation des postes et des moyens qui conditionnera en grande partie le contenu de cette loi, pour une discussion en Conseil des ministres en juin".

Les syndicats demandent notamment "un doublement d'ici 2010 des crédits de base des organismes et des universités" alors que "ceux-ci n’augmenteraient que très modérément".

 

ExxonMobil: appel à la grève du 11 au 19 mai contre délocalisations

 

 Les syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et de la filiale française du groupe pétrolier américain ExxonMobil appellent à un mouvement de grève dans tous les établissements du groupe avec arrêt total des usines et raffineries en France du 11 au 19 mai pour protester contre les délocalisations.

 

Selon les syndicats, ces délocalisations "entraîneront la suppression de 363 postes en France qui seront transférés vers la Thaïlande, la Malaisie, la Hongrie et la République Tchèque".

Ces "délocalisations s'ajoutent à la fermeture de l'usine de Noroxo (Harnes, Pas-de-Calais) après le drame de la légionellose, à la restructuration de l'usine de lubrifiants de Port Jérômepostes et à la vente d'ESSO Rep, premier producteur de pétrole sur le sol français.

Cette brutalité et ce cynisme financier sont scandaleux ! Il n'y a ni obligation ni urgence à mettre des salariés français à la rue pour en embaucher d'autres en Europe de l'Est et en Asie du Sud-Est, le tout financé par l'argent des Assedic !, affirment les cinq organisations syndicales.

Elles font valoir que le groupe ExxonMobil (qui regroupe les sociétés ESSO SAF, Mobil, ExxonMobil Chemical, Noroxo) détient "le record absolu des bénéfices, avec 25 milliards de dollars en 2004" alors que "2005 s'annonce tout autant excellente, avec une progression du bénéfice de 40 % sur le premier trimestre".

 

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