L’intersyndicale  de la SNCM annonce un préavis de grève à partir du 28 février

 

L'ensemble des syndicats réclament "le gel de toute action du gouvernement de nature à porter un coup à l'entreprise" et en particulier la nomination d'une personnalité chargée d'entamer les discussions avec des armateurs en vue d'ouvrir le capital de la société. De la même façon, ils demandent "le gel de toute action de l'entreprise visant à présenter un plan de redressement" comportant des licenciements.

Enfin, l'intersyndicale réitère sa demande d'une table ronde regroupant le gouvernement, les salariés et les collectivités territoriales.

Le CE, débuté le 26 janvier, avait été interrompu le lendemain lorsque le secrétaire d'Etat aux Transports et à la Mer avait annoncé à l'Assemblée nationale que l'Etat avait l'intention d'ouvrir le capital de la SNCM.

"Aujourd'hui", a expliqué le secrétaire du syndicat CGT des Marins, "la direction a souhaité continuer à faire des comptes d'apothicaires tandis que le vrai devenir de l'entreprise se discute ailleurs. Pour nous, il n'est plus question de cela, tout comme il n'est plus question de discuter d'un plan de redressement qui n'avait lieu d'être que dans le cadre d'une entreprise nationale".

Le plan annoncé par le PDG de la compagnie, prévoit la suppression de 210 emplois sur les 2.400 que compte la SNCM, et la cession d'actifs.

 

Hausse de 0,5% du chômage en février

 

Après une hausse de 0,7% en janvier, le chômage a augmenté de 0,5% en février avec 12.800 demandeurs d'emplois supplémentaires, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées par le ministère du Travail.

Fin février, la France comptait 2.481.100 demandeurs d'emploi de catégorie 1 (ayant éventuellement exercé une activité de 78 heures maximum dans le mois).

Sur un an, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 a augmenté de 2,1%. Cette hausse touche en priorité les femmes (+2,2% sur un an, contre +1,9% pour les hommes) et les jeunes (+3,0% contre +2,4% pour les 25-49 ans et -0,5% pour les 50 ans et plus). La hausse de février, cependant, touche davantage les hommes (+0,8% sur un mois) que les femmes (+0,2%).

Le chômage de longue durée a augmenté de 7,5% sur douze mois: en février, 774.500 personnes recherchaient un emploi depuis au moins un an, contre 720.300 en février 2004.

 

Les syndicats somment Matignon d'agir sur le pouvoir d'achat

 

Les responsables syndicaux exigent du gouvernement qu'il réponde au "problème du pouvoir d'achat".

"Sur la question des salaires, dans le public, nous demandons la réouverture des négociations. Dans le privé, pour que les employeurs acceptent des négociations de branches, il faut que le gouvernement intervienne directement en envisageant des sanctions", a réclamé Bernard Thibault.

"Il y a eu une initiative en janvier, une en février, une en mars... ce processus revendicatif va s'installer durablement si de réelles négociations ne s'ouvrent pas", a-t-il menacé, en prévenant que les organisations syndicales réfléchiraient à "la suite à donner au 10 mars".

 

Le gouvernement doit "répondre au problème du pouvoir d'achat" et "au minimum ouvrir des négociations aussi dans la fonction publique", a estimé François Chérèque.

 

"Le gouvernement ne doit pas se contenter de dire qu'il écoute, il faut qu'il fasse des gestes qui montrent qu'il a véritablement entendu, ce qu'il n'a pas fait jusqu'à présent", a souligné Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, première fédération de la fonction publique, en parlant d'une "volonté massive d'obtenir une autre politique".

 

Sans accéder à la revendication d'un "Grenelle des salaires", aux relents de mai 1968, le ministre du Travail Jean-Louis Borloo a assuré qu'il appellerait à des négociations salariales dans les branches professionnelles, le 18 mars, devant la Commission nationale de la négociation collective qui réunit l'Etat, le patronat et les syndicats dits représentatifs.

 

"Peut mieux faire", n'en a pas moins jugé le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly. Le gouvernement "doit exiger des employeurs, quand ils ne veulent pas ouvrir la négociation, que ces employeurs viennent autour de la table", en ajoutant qu'il "a la possibilité de le faire avec le code du travail". FO demande aussi au gouvernement d'exiger des employeurs qui bénéficient d'exonérations de cotisations patronales qu'ils accordent des revalorisations salariales en contrepartie.

 

La CGT demande en outre au gouvernement de décider que les minima conventionnels de branche ne pourront plus être inférieurs au SMIC.

 

Fermeture confirmée de 5 magasins Nouvelles Galeries

 

L'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC) du groupe Galeries Lafayette a souligné jeudi la "lourde responsabilité" de la direction dans "le reclassement des salariés", après la confirmation de la fermeture définitive de cinq des magasins Nouvelles Galeries en province.

"La direction des Galeries Lafayette a une lourde responsabilité dans les moyens qui vont être mis en oeuvre pour le reclassement des 160 à 180 salariés qui vont rester sur le carreau".

Le groupe des Galeries Lafayette a annoncé en CCE extraordinaire "la fermeture définitive des magasins de Châteauroux (Indre), Epernay (Marne), Thionville (Moselle), Saint-Etienne (Loire) et Montargis (Loiret).

Une décision prise "malgré les solutions alternatives proposées par les élus du CCE et leur expert, persuadés que 3 des 5 magasins auraient pu être sauvés".

 

Le chômage atteint 10% en janvier

 

Le taux de chômage a atteint 10% de la population active en janvier, pour la première fois en cinq ans, le nombre de demandeurs d'emplois progressant de 0,7% pour atteindre 2.461.600 personnes, selon les statistiques du ministère du Travail publiées le 25 février.

Le chômage n'avait plus atteint la barre des 10% depuis le mois de février 2000, selon les statistiques de l'Insee.

En janvier, le nombre de chômeurs de catégorie 1 (immédiatement disponibles à la recherche d'un emploi à durée indéterminée et à temps plein), qui sert de référence, a progressé de 0,7% par rapport à décembre 2004 et de 1,6% par rapport à janvier 2004, atteignant 2.461.600 personnes.

 

Les syndicats Poste et France Télécom se joignent à la journée d'action du 10 mars

 

Les fédérations CGT, FO, SUD et CFTC des PTT appellent les agents de La Poste et de France Télécom à une grève de 24 heures et à des manifestations le 10 mars, la CFDT appelant seulement pour l'instant à la "mobilisation".

Les confédérations CGT, FO et CFTC, rejointes par l'UNSA et Solidaires, ont appelé le 16 février à des arrêts de travail et à des manifestations le jeudi 10 mars, pour des revendications portant sur les salaires, l'emploi et les 35H. Mardi matin, la confédération CFDT s'est jointe à cet appel.

Les syndicats appel à la grève  dans la continuité des mobilisations des 18, 19 et 20 janvier et du 5 février. L'appel concerne les attaques du gouvernement contre le code du travail, la remise en cause des 35H et le pouvoir d'achat.

Concernant plus spécifiquement La Poste, c'est ausssi contre la loi de régulation postale qui passe en deuxième lecture au Sénat les 8, 9 et 10 mars, et contre la restructuration du réseau postal.

Le projet de loi de régulation postale, adopté le 21 janvier par l'Assemblée nationale, transpose la directive européenne libéralisation des services postaux et autorise La Poste à créer un établissement de crédit ("banque postale").

 

La direction Sediver annonce un lock-out de l'usine de Saint-Yorre

 

La direction de Sediver (isolateurs électriques en verre) a annoncé la mise en place "dans les prochains jours" d'un lock-out de l'usine de Saint-Yorre (Allier) où 286 emplois doivent être supprimés sur 294.

Lors d'une réunion du comité central d'entreprise (CCE), "la direction de Sediver a annoncé la mise en place dans les prochains jours d'une mesure de lock-out à Saint-Yorre. Nous avons demandé des précisions sur la date, mais la direction n'a pas voulu en donner", a déclaré le secrétaire du CCE.

"Cela signifie qu'il n'y aura plus de versement des salaires, et les salariés n'ont plus le droit de rentrer à l'usine", "cette mesure n'existe pas dans le droit du travail français"."Cette mesure étant illégale, on va sans doute encore assigner la direction en justice".