Les employés du Canadien National  vote pour la grève

 

Les employés d'entretien et de communication du Canadien National ont voté à 90% en faveur de la grève le 27 février.

Rassemblés à Montréal, les syndiqués ont indiqué qu'ils étaient prêts à débrayer dès le 2 mars, minuit.

La Fraternité internationale des ouvriers en électricité, qui les représente, précise cependant qu'une dernière rencontre est prévue avec la partie patronale le 9 mars.

Les salaires, les avantages sociaux et les horaires de travail sont au coeur du litige.

Les 730 employés visés par ce conflit doivent attendre l'autorisation du Conseil canadien des relations industrielles avant de pouvoir débrayer en toute légalité.

 

Assemblée générale des travailleurs d'AGC Automotive, à Fleurus en Belgique.

 

Une nouvelle réunion s'est tenue 24 02 05 au cabinet du ministre wallon de l'Economie, en présence de représentants de la ministre fédérale de l'Emploi, et avec les seuls représentants du front commun syndical puisque la direction de AGC Automotive ne s'y trouvait pas présente.

Il s'agissait, après le rejet la semaine dernière des dernières propositions des conciliateurs sociaux, de tenter de trouver une issue au conflit qui mobilise depuis le 2 décembre le siège de Fleurus d'AGC Automotive (ex-Splintex).

Au terme de cette réunion, il a été décidé qu'un nouveau texte portant des "améliorations significatives" serait présenté le 28 février en assemblée générale aux travailleurs de AGC Automotive. Un vote s'en suivra, qui devrait se dérouler à bulletins secrets en deux temps: tout d'abord avec les travailleurs toujours en grève et à l'extérieur de l'usine, puis à l'intérieur, les bulletins des grévistes et des non-grévistes étant disposés dans les mêmes urnes.

Du côté syndical, on refuse actuellement de préciser en quoi consistent les "améliorations effectives" que contiendront les propositions soumises au vote, préférant en réserver la primeur aux travailleurs.

 

Préavis de grève des syndicats et du personnel de la CAMAIR (Cameroun)

De notre correspondant de Yaoundé B. Aboudaye

 

 Les syndicats et le personnel de la Compagnie nationale de transport aérien du Cameroun (CAMAIR) ont annoncé pour le 24 février le début d'une grève illimitée.

"Le préavis déposé à la direction générale de la CAMAIR à Douala (capitale économique camerounaise) a été décidé lors d’une réunion tenue le 15 février par les syndicalistes et le collectif des délégués du personnel de la CAMAIR".

 

 

Les conséquences de la concurrence des pays européen plus rentables

 

Nestlé ferme la moitié de son usine de Hanoir en Belgique

 

La nouvelle n'a surpris aucun travailleur mais elle fait mal,  la direction belge de la multinationale agroalimentaire suisse a confirmé la restructuration de son usine de Hamoir qui produit essentiellement des farines pour bébés. Dans un premier temps (d'ici fin 2005), 60 des 120 travailleurs vont devoir quitter l'entreprise. Pour le reste, la situation sera réévaluée dans un avenir proche mais pour Denis Gobert, permanent de la CNE, la fermeture pure et simple du site est un scénario cousu de fil blanc. La direction nous a annoncé lors du conseil d'entreprise que la production allait tomber à 11.000 tonnes cette année. Et que pour l'année suivante, la production prévue de 7.000 tonnes devait encore être confirmée.

 

Si la fermeture complète du site venait à être confirmée, ce serait un drame social : en termes d'emploi, l'usine de Hamoir étant le poumon de cette la région.

 

À l'annonce de la restructuration, la procédure Renault a été lancée, les réunions d'information et de concertation vont se suivre. Nestlé va devoir assumer, explique Denis Gobert. Nous voulons éviter tout licenciement sec. Les inquiétudes des travailleurs remontent au mois de septembre 2004, lorsque la CNE a intercepté « par erreur » un mail confidentiel évoquant la restructuration de l'usine. Un préavis de grève était alors déposé puis levé lorsque la menace de restructuration était aussitôt démentie par la direction.

 

Six mois plus tard, la fermeture partielle du site devient réalité. Les raisons sont hélas connues : Nestlé a construit deux usines semblables à celle de Hamoir en Russie et en Afrique là où l'usine de Hamoir exportait près de 50 % de sa production. Et désormais, sur le marché européen, elle se retrouve en concurrence avec les usines Nestlé d'Espagne et du Portugal.

 

Pour le bourgmestre de Hamoir, estime que la décision prise par Nestlé est désolante pour les 60 personnes qui vont perdre leur emploi, pour Hamoir et toute la région, puisque ces emplois en milieu rural ne seront pas remplacés, mais également pour les sous-traitants et les commerces qui dépendent partiellement de cette entreprise.

 

Pourtant, fin 2004, le conseil communal avait voté la suppression, pour Nestlé, de la taxe sur la force motrice. Une économie de 10.000 euros par an qui représentait un geste constructif et significatif. (comme quoi une fois encaissé le fric les patron passe outre).

 

Le personnel d'AGC (Belgique) rejette le préaccord

 

Après 80 jours de grève, toujours pas d'issue chez AGC Automotive à Fleurus.350 travailleurs grévistes ont voté à mains levées contre le projet d'accord.

Tout ça pour ça! Le projet d'accord auquel étaient enfin parvenus la direction et les syndicats d'AGC Automotive (ex-Splintex) à Fleurus a été rejeté, par l'assemblée générale des travailleurs de l'usine de verre automobile. Le conflit social, qui a démarré sur le site carolorégien le 2 décembre, est donc plus que jamais dans l'impasse et il risque bien de rester gravé dans les annales de l'histoire sociale de la Belgique.

 

Il y a deux mois et demi, la direction du site de verre automobile a annoncé un plan de restructuration prévoyant la suppression, d'ici la fin 2006, de 284 emplois sur les 849 que totalisait alors encore l'usine. Un nombre qui a déjà été ramené, lors des discussions avec les conciliateurs sociaux du ministère de l'Emploi, à 249 licenciements.

 

Contrairement à ce qu'avaient demandé les conciliateurs sociaux aux syndicats, le vote de vendredi n'a pas été organisé à bulletins secrets. En fait, les syndicats ont laissé entrer journalistes et cameramen pour assister à l'assemblée. Ils ont demandé aux quelque 350 travailleurs présents dans la salle de se prononcer à main levée sur trois questions. Acceptez-vous le préaccord? Voulez-vous voter à bulletins secrets? Souhaitez-vous que les conciliateurs sociaux organisent un référendum? Le «non», à une large majorité, l'a emporté dans les trois cas. «La réponse des travailleurs est claire, dit Giuseppe Bordenga, délégué principal FGTB. Le personnel est en désaccord sur au moins dix chapitres du projet. Dès lors, nous nous tenons à la disposition des conciliateurs pour continuer à négocier.»

 

Grande-Bretagne:

Royal Mail perdra son monopole sur le courrier le 1er janvier 2006

 

Royal Mail perdra le 1er janvier 2006 son monopole de 350 ans sur la distribution de courrier en Grande-Bretagne, soit quinze mois plus tôt que prévu, a annoncé vendredi le régulateur du secteur, Postcomm.

Cette décision signifie qu'à partir de 2006, des sociétés autres que Royal Mail pourront recevoir, transporter et distribuer des lettres et facturer ce service.

Les grosses entreprises seront vraisemblablement les premières à utiliser ces nouveaux services, mais les particuliers devraient aussi en bénéficier, estime le régulateur, qui espère que la concurrence poussera Royal Mail à améliorer ses services.

Depuis début 2003, le marché postal britannique s'était partiellement ouvert à la concurrence: il était limité à 30% du marché des lettres en valeur et aux entreprises dont le courrier dépassait les 4.000 lettres.

Royal Mail continue à distribuer plus de 99% du courrier britannique, une part de marché évaluée à 4,5 milliards de livres sterling (6,5 milliards d'euros).

 

Les syndicats Belge de la Poste hausse le ton

 

Les syndicats de La Poste de Belgique exigent la clarté sur l'avenir du réseau. Au lendemain de la visite effectuée par le ministre Vande Lanotte, des parlementaires et le patron de La Poste dans les Points Poste - ces nouveaux comptoirs postaux testés actuellement dans des magasins à Namur et à Malines -, les syndicats des postiers ont critiqué cette démarche, largement médiatisée. «Le show a assez duré», a tonné André Blaise de la CSC-Transcom, qui par son absence a voulu montrer que le syndicat chrétien refusait de cautionner l'initiative de La Poste.

La CSC reproche à La Poste un manque de communication: «Nous regrettons que l'entreprise privilégie les effets d'annonce à une réelle information qui devrait être prioritairement donnée à son personnel». Car l'extension des «Points Poste» (dans les supermarchés, épiceries, librairies, banques, administrations communales, gares, etc.), prévue dès 2006, conduira inévitablement à terme à la fermeture de «plusieurs centaines de bureaux de poste», comme le déplorait hier Jean-Claude Balland, son collègue de la CGSP, présent dans un Point Poste visité. Et quid dès lors des postiers, s'interroge André Blaise. «Johnny Thijs assure qu'il n'y aura pas de licenciement sec mais les travailleurs des bureaux qui seront remplacés par des Points Poste vont devoir changer d'affectation. Or, jusqu'à présent, ces employés ne sont pas informés alors que la direction et le ministre font des déclarations tonitruantes dans la presse». Et le syndicaliste d'avertir: «Nous allons interpeller Johnny Thijs sur l'urgence d'une communication interne concernant l'avenir du réseau. Si sa réponse n'est pas satisfaisante, nous envisagerons des actions nationales».

Par ailleurs, dénonce la CSC, La Poste est en train de réduire les heures d'ouverture et la gamme de produits offerts au sein de la plupart de ses agences postales. Les syndicats fustigent aussi le manque de confidentialité des Points Poste, pour les opérations postales traitées par des commerçants. Mais aussi les risques. «Je me suis rendu dans un Point Poste d'une agence Fortis en test et j'ai demandé ce que la Banque de La Poste pouvait me proposer comme placement, le banquier a essayé de me vendre des produits Fortis. On est en train de donner des clients à Fortis!», raconte Jan Eyndels du SLFP.

 

Conseil national de la Confédération internationale des syndicats arabes

(Article de La Tribune (Algérie) le 12 Février 2005)

 

Deux mois à peine après la tenue de son congrès, qui a vu la reconduction de l'Algérien Hassan Djemmam, après une rude bataille de l'UGTA au sein de la confédération, la Confédération internationale des syndicats arabes (CISA) a tenu hier, à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj, la deuxième session de son conseil national.

A l'ordre du jour, le plan d'action pour l'année en cours et le mémorandum de l'organisation internationale sur la question des conditions de travail, des libertés syndicales, entre autres, qui sera soumis aujourd'hui au congrès de l'Organisation arabe du travail qui se tient à partir d'aujourd'hui, et pour la première fois, à Alger. Le conseil de la CISA a cette particularité qu'il intervient dans un contexte marqué par la mondialisation et les nouveaux défis économiques. M. Djemmam, qui ne se fait pas beaucoup d'illusions sur l'évolution du monde du travail sans lutte, est conscient que les syndicats se doivent aujourd'hui de se battre pour constituer une véritable force à même non seulement de s'adapter aux nouvelles donnes mais aussi d'être en mesure de protéger les forces laborieuses. Ce d'autant que partout dans le monde, l'ère est à la privatisation. Le Monde arabe n'y échappe pas. Aussi, l'action syndicale actuellement devra se concentrer sur l'entrée en force des syndicats dans les entreprises privées.

C'est la seule manière de s'imposer et de mener de véritables négociations pour l'amélioration et des conditions de vie des travailleurs et pour la création de plus d'emplois dans un Monde arabe où le chômage a atteint les 25%.

 

Wal-Mart: les syndicats ripostent

 

L'ensemble des syndicats de la région du Saguenay (canada)  s'élève contre la fermeture du magasin Wal-Mart de Jonquière. Le Président du syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida, s'est fait leur porte-parole, dès jeudi soir.

Il a demandé aux habitants de Jonquière, Alma et Chicoutimi de boycotter la chaîne de magasins. « Ils sont en train de tuer nos jobs et nos petits commerces », a-t-il expliqué lors de l'assemblée générale du syndicat.

De son côté, la ministre déléguée à la région, s'est déclarée « malheureuse » de la décision de la direction du magasin. Avocate spécialisée dans le droit du travail, elle a estimé que cette action « nuisait aux droits des travailleurs ».

Elle a aussi relié cette fermeture au fait que les employés du magasin ont décidé de se syndiquer, chose à laquelle la chaîne américaine était confrontée pour la première fois. « Ce n'est un secret pour personne que Wal-Mart ne facilitait pas la syndicalisation ».

Le chef de l'opposition, a quant à lui l'intention de boycotter les magasins Wal Mart. Il a déclaré que les pratiques anti-syndicales de l'entreprise ne devaient pas être tolérées.

Le magasin Wal-Mart de Jonquière fermera le 6 mai

Les employés de ce magasin étaient devenus, il y a six mois, les premiers à se syndiquer chez le géant américain du commerce de détail.

Ils tentaient depuis trois mois de négocier une première convention collective avec l'employeur. La semaine dernière, le syndicat avait réclamé la nomination d'un arbitre en raison de l'impasse.

Wal-Mart Canada possède 256 magasins et emploie plus de 70 000 personnes.

 

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