La direction de DaimlerChrysler prête à accepter une baisse de salaire

 

 

Les dirigeants de DaimlerChrysler sont prêts à accepter une réduction de salaire, si les employés du constructeur automobile approuvent un plan d'économies de 500 millions d'euros passant par la suppression d'avantages acquis.

"La direction est prête à apporter sa contribution seulement si les négociations en cours avec le comité d'entreprise (sur le plan de réduction des coûts) aboutissent. Cette contribution prévoit une baisse de salaires".

Du côté syndical, le scepticisme dominait. Le numéro 2 du syndicat de branche IG Metall, Berthold Huber, a dénoncé dans une interview à une radio "une tentative pour faire de la cosmétique et apaiser les vagues".

Cette dernière a menacé, faute d'accord, de supprimer 6.000 emplois sur son principal site de Mercedes à Sindelfingen (sud-ouest) et de les délocaliser en Afrique du Sud ainsi que dans le nord de l'Allemagne où les coûts sont moindres.

 

Réformes: "les choses sont trop graves pour attendre", selon le MEDEF

 

Ernest-Antoine Seillière notre cher baron à prévenu le 7 avril 2004 que "les choses sont trop graves pour attendre encore" la mise en place des réformes.

"Nous attendons que, sans erreur et sans lenteur, on mette enfin en oeuvre le programme des réformes".

Sur la réforme de l'assurance-maladie, Ernest-Antoine rappelle qu'"on a tant dérivé dans la gestion et les déficits du système, par abandon et confusion des responsabilités, que maintenant les choses sont trop graves pour attendre encore".

"Attaché au pacte social de 1945", le patron des patrons juge que "vouloir le rétablir dans sa pureté originelle et vouloir confier aux seuls partenaires sociaux la responsabilité un système devenu universel, c'est ne pas tenir compte de 60 ans d'évolution!".

Selon Ernest-Antoine Seillière, "si on ne veut ni de l'étatisation, ni de la privatisation, ni du retour à un paritarisme à l'ancienne, il faut un paritarisme rénové, allié à l'autorité de l'Etat".

 

 

Dialogue social:

Fillon fait un pas en direction du patronat



Le ministre des Affaires sociales, François Fillon, a, dans une nouvelle version de son projet de réforme du dialogue social, étendu la possibilité d'accords dérogatoires d'entreprise, un geste en direction du patronat qui provoque un regain de colère des syndicats.

La nouvelle version du projet, affirme que "la convention ou l'accord d'entreprise (...) peuvent comporter des dispositions dérogeant à celles qui leur sont applicables en vertu d'une convention ou d'un accord couvrant un champ territorial professionnel plus large, sauf si cette convention ou cet accord en dispose autrement". (Voilà de quoi réjouir son ami Antoine Ernest)


Dans une précédente version, le texte se voulait plus restrictif, prévoyant que les dérogations ne pouvaient se faire que "lorsqu'une disposition législative, pour sa mise en oeuvre, permet l'intervention d'un accord d'entreprise".


Le Medef a affirmé reconnaître "les avancées du gouvernement pour le développement du dialogue social", notamment dans le cadre de "la transposition de la position commune (sur la négociation collective signée en juillet 2001 par le patronat et la CFDT, FO, la CFTC et la CFE-CGC,) pour ce qui regarde l'articulation des niveaux de négociation particulièrement au niveau de l'entreprise".

Le Medef regrette cependant le maintien de la valeur hiérarchique des accords passés.

L'article 38 du nouveau projet affirme, en effet, que "la valeur hiérarchique accordée par leurs signataires aux conventions et accords conclus avant l'entrée en vigueur de la présente loi demeure opposable aux accords de niveau inférieur". Une disposition qui garantit a priori que les négociations d'entreprises ne pourront pas revenir sur les accords 35 heures négociés jusqu'ici au niveau de la branche. (Notre cher Antoine  Ernest en pleurerait !!)


Outre le maintien de la valeur des accords passés, seuls quelques domaines échappent à la possibilité de dérogation : les salaires minimum, les classifications, les garanties collectives touchant à la protection sociale complémentaire des salariés ainsi que la mutualisation des fonds de formation.

Cette nouvelle formulation a déclenché un regain de colère des syndicats déjà très hostiles aux précédentes propositions de M. Fillon.
(A résistance sociale aussi)

 

 

Christian Blanc propose un service minimum dans les transports

 

Le député apparenté UDF Christian Blanc a présenté une proposition de loi visant à assurer un service minimum dans les transports en cas de grève, un sujet qui lui tient à coeur puisque c'est sur le refus du gouvernement Bérégovoy de l'instituer à la RATP qu'il avait abandonné la présidence de l'entreprise fin 1992.

Sa proposition, maintes fois brandie à droite au cours des dernières années, a reçu le soutien de l'UDF mais M. Blanc en est pour l'instant l'unique signataire. Cette présentation individuelle a pour but de recueillir le maximum de signataires, à l'UMP mais aussi à gauche. "Je tends la main à l'opposition" pour "faire passer l'intérêt général devant les arguments polémiques ou simplement de clivage politique", plaide-t-il, conscient de l'hostilité de la gauche et des organisations syndicales à une telle législation.

Le député, qui fut longtemps proche de Michel Rocard au PS, se veut optimiste sur l'aboutissement de sa proposition, une initiative qui jusqu'ici n'a jamais débouché.

Le texte concerne tous les "transports réguliers de voyageurs": urbains, ferroviaires, aériens et maritimes et propose des modalités précises pour chaque moyen, notamment pour les transports urbains, deux périodes de trois heures, en début et en fin de journée.

Dans cette proposition, M. Blanc fixe également un délai de six mois aux partenaires sociaux pour parvenir à un accord sur la continuité du service public. A défaut d'accord, le préfet de région ou, au niveau national, le ministre des Transports, fixerait par arrêté les modalités de continuité du service.

 

 

Des nouvelles de notre cher 1er ministre

 

Raffarin prône une "République du bon sens" ou la république de régression sociale

 

Jean-Pierre Raffarin a prôné le 23 septembre "la République du bon sens", face aux "épreuves", en détaillant son programme d'action gouvernementale pour les trois prochaines années, intitulé "agenda 2006", devant les parlementaires UMP.

"Nous avons un certain nombre d'épreuves devant nous. Dans ces épreuves, trouvons les forces en nous-mêmes", a-t-il dit en prenant la parole en clôture des journées parlementaires de son parti.

Il faut "mettre en place la République du bon sens", a-t-il ajouté en notant que "la France et la République s'aiment mais quelquefois comme de vieux amants" qui se "laissent gagner par l'indifférence".

Au-delà des "difficultés" du présent, M. Raffarin, qui table sur une reprise prochaine de la croissance, s'est montré confiant -"Retrouvons le goût de l'avenir", a-t-il dit. "Je suis convaincu que nous récolterons prochainement les fruits de notre travail. Si je veux réussir 2006, c'est pour que vous puissiez gagner 2007", a-t-il poursuivi.

Dans ce contexte, l'agenda 2006 doit "libérer la France des insécurités physiques, économiques et sociales", a-t-il martelé, en estimant que "nous vivons dans un monde où les insécurités sont montantes".

Il a détaillé dix grands dossiers de travail -dont "quatre déjà engagés"-, s'engageant sur une "grande loi" sur l'emploi "avant Noël", sur la réforme du système de santé en 2004, sur plus de moyens pour la sécurité et sur un retour des déficits français dans les clous du Pacte de stabilité en 2005.

"Je souhaite que, comme nous l'avons fait sur les retraites, à la fin du printemps 2004 nous soyons en mesure de prendre les décisions pour le PLFSS (Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale) 2005 capables de ramener l'équilibre dans nos comptes sociaux", a-t-il dit.

"Le débat va s'ouvrir à l'Assemblée très vite avec la loi de santé publique. Nous le prolongerons par des discussions sociales. Le temps de la décision viendra à l'automne prochain. Vous voterez les décisions nécessaires", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a insisté sur l'importance de l'action du gouvernement en matière de sécurité. Selon des éléments du texte de son discours, non prononcés mais confirmés par Matignon, il prévoit la création de 2.000 postes de policiers supplémentaires en 2004 s'ajoutant aux " 3.000 postes créés en 2002".

Comme dimanche soir sur M6, Jean-Pierre Raffarin a confirmé son objectif de faire "reculer de 20% la délinquance en 2006 par rapport à l'année 2002". "Nos prédécesseurs ont fait progresser la délinquance de 10% en cinq ans, nous la ferons baisser de 20% en cinq ans", a-t-il dit.

Il s'est félicité du projet du ministre de la Justice Dominique Perben de créer un fichier des délinquants sexuels, qui à ses yeux sont "des "assassins potentiels qui circulent dans nos rues".

Il a aussi promis de "présenter un budget 2005 avec moins de 3% de déficit" - la limite de 3% du PIB étant imposée par le Pacte de stabilité - tout en reconnaissant que "cela ne va pas être simple".

M. Raffarin a défendu de nouveau "la baisse des impôts" en expliquant qu'il s'agissait ainsi de "revaloriser le travail" Ah bon !!!, ainsi que la hausse du gazole, certes non "populaire" mais nécessaire "pour l'investissement ferroviaire".

Il a aussi annoncé qu'il voulait "réformer" l'ANPE en mettant fin à son monopole afin de rendre le service public de l'emploi plus "efficace".Bah voyons

 

Des nouvelles de notre cher Baron Ernest-Antoine

 

Le Medef propose de modifier les procédures du plan social

 

Le Medef a soumis aux syndicats ses premières propositions sur le traitement social des restructurations qui aboutiraient à une refonte des procédures du plan social et dont les partenaires sociaux débattront lors d'une séance de négociations.

 

Dans un projet d'accord, le Medef propose notamment de relever le seuil de licenciements déclenchant un plan social, à 20 dans une période de 30 jours, contre 10 actuellement. (Bah voyons cela diminuera le nombre de plan sociaux. Qu’est-ce que notre cher ne ferait-il pas pour son ami Raffarin)

 

Le Medef souhaite également modifier les délais de consultation des comités d'entreprise (CE) en cas de licenciements collectifs et réécrire la définition du licenciement économique.( (et de 2 et après cela ont nous parlera de négociation social)

 

Il prévoit en outre que les CE seront informés tous les ans "de la stratégie globale et de l'entreprise" et de ses conséquences sur l'emploi, mais leurs membres devront s'engager à respecter la confidentialité de ces données.

 

"C'est de la provocation! Il ne s'agit pas d'un projet d'accord mais d'une liste de revendications patronales qui visent notamment à raccourcir les procédures de licenciements collectifs et il n'y a rien qui soit de nature à étendre les droits des salariés", s'est insurgé la CGT, regrettant que le texte ne soit parvenu aux syndicats que tardivement.

 

La CGT, rejointe par l'Union syndicale G10-Solidaires et plusieurs associations de défense des chômeurs, a appelé à une journée de mobilisation sur le thème de l'emploi avec des rassemblements en province et à Paris aux environs des chambres patronales ou des sièges du Medef.

 

 

En outre, plusieurs syndicats s'interrogent d'ores et déjà sur l'opportunité de poursuivre les négociations alors que la réforme du dialogue social, sur laquelle le ministre des Affaires sociales souhaite légiférer fin novembre, pourrait modifier les règles du jeu.

 

Le projet de réforme prévoit en effet que des accords d'entreprise pourront déroger des accords interprofessionnels, notamment en ce qui concerne les modalités d'élaboration du plan de sauvegarde de l'emploi.

 

"Cela veut dire qu'on est engagé dans une négociation interprofessionnelle, dont on nous dit, avant même que nous négocions, qu'elle risque de ne pas servir à grand chose puisqu'il y aura la possibilité de négocier des dispositions dérogatoires dans le cadre d'un accord de branche ou d'entreprise", a déploré FO.

 

Si, si, c’est vrai. Le président du Medef Ernest-Antoine Seillière souhaite que les entrepreneurs "se montrent très offensifs sur toutes les initiatives pour la création d'emploi".

Dans un entretien publié dans "Les Echos", il souligne que "les entreprises ont des possibilités d'emploi" mais qu'elles se trouvent "dissuadées par des réglementations défavorables à l'embauche". Ben voyons. Sans doute il préférerait encore des réductions massives de charges sociales.

Satisfait de l'engagement tenu par le gouvernement de baisser les impôts, notre cher baron fait valoir que les entreprises attendent encore une mesure incitative à l'investissement. "La taxe professionnelle est un frein à l'investissement", précise-t-il. Et de deux.

Interrogé sur les prévisions de croissance pour les années à venir, il estime que "la reprise sera là l'an prochain, (ou à la trinité), elle sera lente à venir et à s'affirmer". Bah, puisqu’il nous le dit.

 

Ouverture du capital d'EDF:

 

Le président d'EDF assure que l'entreprise sera "prête à la fin de l'année" pour son changement de statut et l'ouverture de son capital.

"Nous mettons tout actuellement en oeuvre pour que l'entreprise soit prête à la fin de l'année, aux conditions de cette évolution".

François Roussely a rappelé qu'à compter du 1er juillet 2004, 70% du marché sera ouvert à la concurrence. "A cet horizon, il faut impérativement que notre principe de spécialité, qui nous empêche de vendre autre chose que de l'électricité, ait été levé", précise-t-il.

 

Commentaire réso : la diversification à montrer la catastrophe pour nombre d’entreprises. A vouloir tout faire on abandonne le principal à moins que pour ces beaux messieurs l’électricité n’est pas un produit utile à l’ensemble des citoyens. Demain la concurrence ne nous amènera-t-elle pas à vivre les mêmes coupures qu’au État Unis ??? Qu’en pensez-vous ?