Les salariés GIAT bloquent les portes de leur usine à Toulouse

 

Des salariés de GIAT Industries, bloquaient lundi matin 29 septembre à Toulouse les portes de leur usine, afin de protester contre le projet de restructuration de la direction.

La semaine dernière, l'intersyndicale de GIAT Industries a appelé une nouvelle fois les salariés du groupe à la grève et à des actions, à l'occasion de la tenue ce lundi à Paris d'un comité central d'entreprise, "pour faire comprendre à la direction qu'ils ne se contenteront pas de miettes".

Lors d'un conseil d'administration jeudi, la direction a maintenu 250 emplois sur les 3.750 qu'elle prévoit de supprimer, un geste jugé insuffisant par les syndicats. Ces derniers rappellent que les propositions alternatives des rapports d'experts permettent de sauvegarder un millier d'emplois.

Pour ce qui est du site toulousain, le plan Giat 2006 présenté par la direction de GIAT prévoit de ne conserver que 105 des 430 salariés actuellement employés.

 

Manifestation des salariés de Giat-Industries à Saint-Chamond (Loire)

 

400 salariés de Giat-Industries, étaient rassemblés lundi 29 septembre devant leur établissement de Saint-Chamond (Loire) pour protester contre le projet de fermeture du site.

Les salariés dénoncent le projet de fermeture de ce site, qui emploie 700 personnes, prévu dans le plan de restructuration du groupe public d'armement terrestre examiné lundi en comité central d'entreprise, à son siège de Versailles-Satory (Yvelines).

A l'appel des différentes organisations syndicales, les manifestants barraient l'accès du site aux véhicules à l'aide d'un VBL (Véhicule blindé léger) placé devant l'entrée.

Ils ont demandé à la direction de quitter l'établissement, lundi matin, lors de son arrivée à l'usine.

Dans la matinée, le maire de Saint-Chamond, Gérard Ducarre (UMP), et le député de la circonscription, François Rochebloine (UDF), sont allés au-devant des salariés pour leur faire un compte-rendu de la rencontre qu'ils ont eue, vendredi à Matignon, avec Jean-Pierre Raffarin, quant à l'avenir de ce site industriel, déclarant n'avoir "rien obtenu", a précisé une source syndicale.

 

Rennes

Plus de 2.000, ont manifesté samedi à Rennes pour "le maintien de l'emploi technologique en Bretagne" et contre les plans sociaux en cours chez STMicroelectronics, Philips et Thomson.

Les manifestants, parmi lesquels figuraient le maire et président de la communauté d'agglomération de Rennes Edmond Hervé (PS) et de nombreux élus locaux, ont défilé dans le centre aux cris notamment de "Non aux licenciements".

"Si nous ne faisons rien aujourd'hui, nous risquons pour demain. Sans industrie, une région se meurt", a affirmé devant les manifestants Jean-Marie Michel, délégué syndical CFDT du site STMicro de Rennes.

Le cortège était ouvert par les salariés de l'usine rennaise du fabricant franco-italien de semi-conducteurs, qui portaient des silhouettes humaines noires sur lesquelles était écrit "mars 2004, 600 chômeurs de plus".

Dans le défilé avaient aussi pris place des salariés du site Philips de l'agglomération rennaise (69 emplois menacés), revêtus d'un tee-shirt floqué d'une inscription "Chômage Academy, tous nominés !". Des employés de Thomson Multimédia (60 emplois menacés) étaient également présents.

Sur quelques pancartes on pouvait lire "aujourd'hui, ingénieur en électronique; demain, câbleur dans l'automobile: non merci". Les manifestants entendaient ainsi réagir aux propos tenus dimanche par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin au sujet d'un "droit au reclassement régional", évoquant le secteur automobile (PSA-Citroën près de Rennes) pour certains salariés de STMicro.

Les salariés de STM-Rennes estiment également que les déclarations de la ministre de l'Industrie Nicole Fontaine en faveur d'une "suspension pour deux mois" de la décision de fermeture du site rennais n'ont pas été suivis d'effets.

La direction de STMicroelectronics France a en effet annoncé le 17 septembre l'ouverture de "la procédure d'information-consultation du comité central d'entreprise" (CCE), point de départ du plan de licenciements.

 

Roanne (Loire)

Plusieurs centaines de salariés de Giat-Industries ont exprimé leur crainte face aux suppressions d'emplois dans leur entreprise, en organisant lundi matin 29 septembre dans le centre-ville de Roanne une "marche de deuil", pendant que leurs collègues de Saint-Chamond et Toulouse barraient l'accès de leurs usines.

Certains des manifestants, enveloppés dans des sacs poubelles noirs, se sont couchés quelques minutes sur la chaussée près de la mairie. On pouvait notamment lire sur les banderoles "Chirac menteur", "Michèle Alliot-Marie (ministre de la Défense) m'a tuer", ainsi que des critiques envers le député-maire UMP de Roanne Yves Nicolin et le député UMP de la Loire Pascal Clément, qui préside par ailleurs le conseil général de la Loire.

Les manifestants, répondaient à l'appel d'une intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC-CFTC. Ils sont arrivées en cortège automobile, de leur usine, dont ils avaient bloqué l'accès dès 07H00 et où une grève d'une demi-journée avait été organisée.

Cette manifestation, coïncide avec la tenue à Paris d'un comité central extraordinaire de Giat-Industries, le dernier abordant le volet industriel, qui devait examiner à Paris un projet de restructuration important.

 

Un Forum des luttes qui fait mouche à ST Nazaire

 

Participation nombreuse aux débats samedi et dimanche

Du public aux débats sur les nombreuses réformes des services publics en cours, et pas que des personnes habituées des mobilisations sociales. Le premier « Forum des luttes » a trouvé un bon écho, ce week-end, à la Maison du peuple. Le début d'une coordination entre syndicats et mouvements ? Premier appel à manifester mardi, en soutien aux Indiens d'Avco

Marcel Trillat, cinéaste du monde du travail par excellence, a répondu favorablement à l'invitation des organisateurs du premier Forum des luttes, qui s'est tenu ce week-end à la Maison du peuple. « Mon téléfilm réalisé sur les Chantiers en 2001, Les prolos, était projeté dimanche. C'est tout naturellement que j'accompagne ces projections. C'est génial de lui donner une seconde vie, de continuer à susciter des réflexions, des réactions des interrogations. » Le débat a effectivement été soutenu. D'autant que, samedi soir, lors de la soirée réunissant tous les syndicats présents dans les services publics de la ville, l'état des lieux a été si détaillé que l'échange avec la salle (150 personnes) a été réduit ! Dimanche après-midi, la centaine de personnes présentes en a donc profité pour s'exprimer très librement.

Si ce forum a largement été initié par le mouvement des enseignants de juin, lors de sa préparation, tout cet été, il a accueilli de nombreuses autres formations ce qui a rendu le rendez-vous plus ouvert. « Après le Larzac, nous nous sommes bien rendu compte que nos problèmes d'éducation sont aussi ceux rencontrés dans d'autres services publics », remarque Mickaël Nicosia, d'Attac Saint-Nazaire. Idem pour Paulette Merand de la Ligue des droits de l'homme. « Notre rôle est aussi d'être ici pour tous les sujets touchant à la sécurité intérieure, à la défense de la laïcité. Les luttes sont multiples. »

Si le forum se voulait un temps de réflexion et d'information avant des actions à venir, il semble que le plus difficile va être de choisir la cause à défendre. « Il y a la sécurité sociale le statut des intermittents, mais aussi les privatisations annoncées à EDF-GDF, les projets à la Poste », ne peut que souligner une militante d'Attac, qui se demande déjà comment ils pourront être sur tous les fronts.

 

 

Avenir Telecom: suppressions d'emplois chez Cetelec (Marseille)

 

Un accord est intervenu vendredi au sein de la filiale Cetelec d'Avenir Telecom, clôturant ainsi une série de restructurations entreprises dans le groupe de distribution de produits et de services de télécommunications.

Cet accord intervient après ceux conclus dans les deux filiales liées à l'activité internet du groupe que la société a décidé d'arrêter, @llo Telecom et P.Cetelec, qui ont fermé leurs portes à la mi-septembre.

Avec l'accord conclu entre la direction et les syndicats chez Cetelec (réparation de téléphone portables), 180 emplois au total ont été supprimés au sein du groupe (dont 96 chez Cetelec).

Avant celles-ci, le groupe marseillais employait 1.800 personnes, un millier en France et le reste en Pologne, Roumanie, Espagne, Grande-Bretagne et au Benelux.

 

 

Stora Enson supprimera 170 emplois en France

 

Stora Enso, leader mondial du papier et du carton, supprimera 170 emplois sur son site de Corbehem en France d'ici 2006.

 

Chaussures Moche: 48 licenciements

 

L'entreprise de chaussures Moche, entreprise de la Ferté-Macé (Orne) qui emploie 48 salariés, a été placé mardi en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d'Alençon.

Placée en redressement judiciaire en juillet 2002, l'entreprise n'a pas trouvé de repreneur. Elle poursuivra son activité jusqu'au 13 octobre.

 

 

Voith Fabrics France SAS à Davézieux (Ardèche)

 

Voith Fabrics France SAS à Davézieux (Ardèche) prévoit de licencier 136 de ses 162 employés.

Le 19 septembre, plusieurs dizaines de salariés avaient retenu jusqu'à minuit le directeur du site pour dénoncer la révision à la baisse de leurs indemnités de licenciement, opérée après un courrier de la DDTE.

Encadré par une demi-douzaine de gendarmes, le directeur de la DDTE, s'est rendu le 22 septembre après-midi sur le site de Voith Fabrics.

"Nous avions envoyé ce courrier par précaution, pour dire à la direction de Voith qu'on ne se satisferait pas d'un plan social qui ne comporterait que des primes à la valise et qu'on serait attentifs à ce que le groupe accompagne ses salariés dans leur reclassement".

Le site de production de Voith Fabrics France à Davézieux, filiale du groupe allemand Voith et spécialisée dans la fabrication de feutres pour l'habillage de machines à papiers, doit fermer à la fin de l'année 2003.

Le groupe Voith emploie au total 24.000 personnes et a réalisé en 2002 un chiffre d'affaires de trois milliards d'euros.

 

Fermeture annoncée pour fin 2003 de l'usine Qwertec près d'Evreux

 

L'usine Qwertec d'Angerville-la-Campagne, près d'Evreux (Eure), qui fabrique des claviers pour téléphones portables et auto-radios et emploie 70 salariés va fermer ses portes fin 2003.

L'usine qui appartient au groupe APEM spécialisé dans les commutateurs a perdu en août son principal client, Alcatel, qui lui assurait la moitié de son chiffre d'affaires. Selon la direction, les grands donneurs d'ordre mondiaux dans ce secteur se sont orientés vers la Chine où des industriels ont assimilé les technologies les plus modernes et produisent à moindre coût.

Le chiffre d'affaires de Qwertec devrait tomber à trois millions d'euros en 2003 contre 30 millions en 2000. Les syndicalistes de Force ouvrière du site affirment que la production devrait être "délocalisée" en Tunisie où APEM possède une usine tandis que la direction assure qu'il s'agit d'une "option" mais pas nécessairement de "la plus sérieuse".

Un plan social comprenant des propositions de reclassement au sein du groupe APEM et des mesures de pré-retraite devrait être présenté au Comité d'entreprise le 6 octobre prochain.