Manifestation des salariés de GIAT pour la venue de Michèle Alliot-Marie à Toulouse

 

Les salariés toulousains de GIAT Industries à Toulouse ont manifesté le 12 septembre à Blagnac devant le siège d'Airbus à l'occasion de la visite de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie sur le site de l'avionneur européen.

 

250 manifestants se sont rassemblés vers 10h30 sur le rond-point devant le siège d'Airbus Industrie, puis ont demandé à rencontrer Mme Alliot-Marie pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet du plan de restructuration de GIAT qui prévoit 3.750 suppressions de postes sur 6.250 à l'horizon 2006.

 

La ministre n'ayant pas souhaité les rencontrer, les salariés ont alors décidé de perturber la circulation autour du site d'Airbus. Tous vêtus de blouses blanches à petits carreaux de GIAT barrées de slogans comme "Non au 6e plan social" ou "MAM: machine à massacrer les emplois", ils ont pris position sur la chaussée dans un concert de klaxons en scandant "Alliot, du boulot".

 

Jean-Claude Dedieu, délégué CGT et représentant de l'intersyndicale, a souhaité rester optimiste malgré le refus de la ministre de recevoir les salariés. "Elle ne nous a pas vu aujourd'hui, mais elle saura par la police et la gendarmerie que nous sommes toujours prêts à nous battre et que nous continuerons jusqu'à que nos revendications aboutissent".

 

Mercredi, lors d'un comité central d'entreprise, la direction du groupe d'armement a rejeté les propositions alternatives des syndicats visant à réduire le nombre de suppressions d'emplois. Plusieurs centaines de salariés du groupe s'étaient déjà mobilisés à cette occasion dans les différents sites concernés par le plan de restructuration.

 

Intermittents: la CGT appelle à trois nouvelles journées d'actions en octobre

 

La fédération CGT du spectacle appelle les intermittents à trois nouvelles journées nationales d'actions en octobre, notamment à une manifestation à Paris le 2 octobre, pour exiger le retrait de la réforme de leur assurance-chômage.

Outre cette manifestation, l'organisation syndicale appelle à des journées d'actions les 16 et 30 octobre, et souligne dans un communiqué diffusé que des préavis de grève sont déposés pour ces trois dates "afin d'assurer la participation du plus grand nombre de professionnels" au mouvement.

"La mobilisation des artistes, des réalisateurs, des techniciens et des ouvriers du spectacle, du cinéma et de l'audiovisuel n'a pas connu de trêve durant tout l'été. L'ampleur de la journée nationale d'actions du 4 septembre à Paris et en régions (...) démontre que notre détermination demeure intacte", affirme la CGT.

"Pourtant, le gouvernement campe sur ses positions", déplore le syndicat qui estime que le "mépris" affiché par le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon à l'égard de la profession "n'a que trop duré".

La CGT exige le retrait de l'agrément du texte de la réforme, et l'ouverture de "nouvelles négociations (...) au grand jour".

 

 

Manifestation des salariés de Giat-Industries à Toulouse

 

Une centaine de salariés de l'usine Giat-Industries de Toulouse se sont symboliquement couchés vendredi devant la mairie de la ville pour dénoncer les conséquences du plan de restructuration du groupe qui prévoit la suppression des trois-quarts des 430 emplois du site toulousain.

Les manifestants, en blouses blanches et affublés d'une pancarte "sacrifié par Alliot-Marie", ont investi la place du Capitole au bruit des tam-tam, sifflets et pétards, pendant qu'une délégation de l'intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC-CGC de l'établissement était reçue par le député-maire UMP de Toulouse Philippe Douste-Blazy.

 

Des salariés de Coventry bloquent l'accès de Lever-Fabergé à Compiègne

 

Une cinquantaine de salariés de l'usine Coventry (ex-Lever) d'Haubourdin, près de Lille, mise en liquidation judiciaire, ont bloqué mardi l'accès à l'usine Lever-Fabergé de Le Meux, non loin de Compiègne.

Les "ex-Lever" entendaient protester contre la mise en liquidation en juin dernier de leur usine de fabrication de lessives et de détergents, qui employait 189 salariés.

Par ailleurs, la police est intervenue en fin de matinée pour évacuer une dizaine de salariés de l'usine d'Haubourdin venus manifester devant le siège de Lever à Levallois, pour demander des indemnités de licenciement après la fermeture de leur site.

 

Des manifestants réveillent les ministres à Nancy

 

Les membres du gouvernement Raffarin ont été réveillés tôt mardi 23 septembre par des manifestants parmi lesquels se trouvaient des intermittents du spectacle qui ont fait un véritable tintamarre devant leur hôtel du centre-ville de Nancy.

 

Comme lundi, une centaine de lève-tôt appartenant au "Collectif de la rue qui gouverne" ont organisé mardi à 6h un petit-déjeuner "bruyant". Ce collectif regroupe des partis de gauche, des syndicats et des associations. Le cortège, qui a pris naissance devant la gare, s'est dirigé le long des grandes artères de la ville, à proximité des grands hôtels, provoquant un grand vacarme à coups de casseroles et de sirènes.

 

GIAT Industries: 3.750 emplois supprimés d'ici 2006, 3 sites fermés

 

GIAT Industrie a annoncé lundi son intention d'amputer ses effectifs de 3.750 salariés sur les 6.250 que compte le groupe aujourd'hui, une lourde restructuration qui s'accompagnera de la fermeture de trois sites que les syndicats jugent fatale pour l'avenir du groupe.

 

Le pdg Luc Vigneron a fait part aux syndicats CFDT, CGT et CGC, réunis en comité de groupe, de son objectif d'atteindre 2.500 salariés d'ici 2006 au niveau du groupe, qui en compte aujourd'hui 6.250.

 

Les effectifs de la maison-mère - actuellement 5.587 salariés - seront réduits à 2.200. 250 embauches seront effectuées dans le même temps.

 

La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a affirmé lundi soir que l'Etat "privilégie le reclassement du personnel".

 

Les fonctionnaires dont les emplois seraient supprimés "retrouveront un poste au ministère de la Défense" et les ouvriers sous décret se verront proposer "plusieurs solutions de reclassement parmi lesquelles deux dans la Fonction publique, dont une au ministère de la Défense", a-t-elle précisé.

 

La direction compte en grande partie sur des reclassements externes. Elle table sur des mesures d'âge (départs à 55 ans) pour un peu plus de 500 personnes et sur le "transfert" de 233 personnes. (Commentaire RESO. Ont table sur des départs à 55 ans et après ont demande de prolonger le temps de cotisation des retraite comprendra qui pourra)

Lors d'un conseil d'administration, Luc Vigneron a également annoncé la fermeture des sites de Saint-Chamond (Loire, 687 salariés) et de Cusset (Allier, société Manurhin, filiale à 100%, 385 salariés).

 

L'établissement de Tarbes (Hautes-Pyrénées, 792 salariés) verra la majorité de ses activités disparaître et ne conservera que son secteur pyrotechnie.

 

Le plan de la direction, intitulé "Projet GIAT 2006", implique également une profonde modification de la structure du groupe.

 

L'actuelle maison-mère, GIAT SA, restera en place pour "gérer le passé", soit les fermetures de sites, les baisses d'effectifs, les contrats en perte, "bref un véritable mouroir", juge la CGT.

 

Parallèlement, sera mis en place une nouvelle entité regroupant le coeur du métier, les armes et les munitions: GIAT Systèmes. Elle sera composée de quatre établissements principaux: Versailles-Satory, Bourges, Roanne et La Chapelle-Saint-Ursin (qui gardera son statut de filiale et récupèrera les activités de l'autre filiale, Cusset).

 

Dépendront de ce noyau trois établissements complémentaires - Toulouse, Tulle, et ce qu'il reste de Tarbes - voués à être filialisés à plus ou moins long terme.

 

Enfin, près d'une dizaine de services seront externalisés par cession partielle ou totale: NBC, Syegon, AFSYS, Dual Tech, OPSYS, Central Bar, ou encore Métrologie.

 

850 millions d'euros seront consacrés à ce plan de restructuration, essentiellement pour les mesures sociales et le coût des fermetures. La direction table sur un chiffre d'affaires de 450 millions d'euros pour 2006.

 

"C'est un véritable trou noir pour les salariés", a déploré André Golliard, délégué central CFDT, parlant de "drames sociaux et humains".

 

"La souveraineté nationale vient d'en prendre un coup. C'est un véritable plan de démantèlement, destiné à diluer le capital de l'Etat" en vue d'"une privatisation", a-t-il souligné.

 

"Nous sommes face à un crime d'Etat", a déclaré Jean-Pierre Brat, délégué central CGT, qui a résumé le sentiment des syndicats en affirmant que "c'est véritablement la mort de GIAT qui est programmée".

 

Daniel Jaboulay, administrateur CGT, "ne voit pas comment un GIAT à moins de 3.000 salariés peut survivre. Dans bien des régions, GIAT est la seule grande entreprise, et un emploi nourrit quatre bouches".

 

Les salariés des principaux sites concernés ont dès lundi exprimé leur colère et leur refus du plan de restructuration lors de manifestations à Saint-Chamond, Bourges, Roanne ou Tarnes.

 

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