Snecma prête pour une prochaine privatisation

 

Le ministre des Finances Francis Mer a indiqué récemment que le motoriste aéronautique Snecma détenu à plus de 97% par l'Etat français serait "peut-être" privatisé au début de l'année prochaine.

"Effectivement c'est une période probable", a commenté Jean-Paul Béchat, Pdg de Snecma. Il a estimé que pour 100% du capital, cela pourrait rapporter une année de chiffre d'affaires, soit environ 6 milliards d'euros.

Le gouvernement doit encore décider quel montant du capital de Snecma serait ainsi introduit en bourse.

En juin 2001, le Premier Ministre Lionel Jospin avait annoncé que 25% du capital du motoriste serait mis en bourse. Cette opération prévue pour l'automne 2001 avait été gelée à la suite des évènements du 11 septembre et de la crise dans l'aérien.

 

La Snecma a annoncé récemment un résultat net de 73 M EUR au premier semestre 2003 contre 121 M EUR pour la période correspondante de l'an dernier. Le chiffre d'affaires semestriel est stable à 3,028 milliards EUR contre 3,091 mds EUR. Snecma est le quatrième motoriste aéronautique mondial, derrière les américains General Electric et Pratt and Whitney, et le britannique Rolls-Royce.

 

Arcelor envisage de supprimer près de 1.600 emplois en France d'ici 2006

 

Le groupe sidérurgique européen Arcelor envisage de supprimer près de 1.600 emplois en France d'ici 2006 chez Sollac Atlantique et Sollac Lorraine.

Lors d'un comité central d'entreprise (CCE) qui s'est tenu chez Sollac Atlantique, la direction a annoncé aux syndicats que 973 emplois au total allaient être supprimés jusqu'à fin 2006, sur un total de 5.838 personnes, a indiqué la direction.

Les sites qui seront touchés sont ceux de Dunkerque, Mardyck (Nord), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise), a précisé la direction.

Ces réductions d'effectifs s'inscrivent dans le cadre des restructurations annoncées au printemps dernier par Arcelor concernant le secteur des aciers plats carbone destinés aux marchés de l'automobile, de l'emballage, de l'industrie et du bâtiment.

L'an dernier, Sollac Atlantique avait fermé son usine de Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) qui employait quelque 400 personnes.

Chez Sollac Lorraine, la direction envisage de supprimer 600 emplois d'ici fin 2006 sur le site de Florange (Moselle).

Lors de ce comité central d'entreprise, la direction a remis aux syndicats des documents "pour consultation", contenant les 600 suppressions d'emplois sur le site de Florange, spécialisé dans les tôles pour l'automobile et l'emballage.

Les syndicats précisent que les suppressions d'emplois à Florange, à la faveur de départs en retraite, concerneront des fonctions support (services partagés, achats, comptabilité), mais aussi des emplois de recherche et développement.

 

La direction de la Comilog réajuste le plan social

 

La direction de l'usine de ferromanganèse Comilog à Boulogne-sur-Mer a réajusté plusieurs mesures du plan social à l'issue d'une négociation avec les représentants du personnel lors d'un comité d'entreprise (CE).

Une prime complémentaire de licenciement de 5.000 euros ou 20% du salaire annuel (au choix) sera versée aux salariés de plus de 50 ans, conformément à la convention collective de la métallurgie.

La mise en place de la cellule de reclassement sera accélérée.

Enfin, les lettres de licenciement ne seront envoyées que dans la deuxième moitié du mois de décembre au lieu de courant novembre.

Le projet de plan social prévoit en outre une indemnité de licenciement minimum qui ne soit pas inférieure à 3.800 euros, assortie d'une deuxième indemnité égale à 15.000 euros ou six mois de salaire, selon la formule la plus favorable pour chacun, majorée de 120 euros par année d'ancienneté. La durée du congé de reclassement est portée de six à neuf mois pour les salariés âgés de plus de 50 ans. L'Etat s'engage à accorder des mesures de préretraite à 33 salariés.

Retraites complémentaires:

Rejet unanime des premières propositions du Medef

 

Les organisations syndicales ont unanimement rejeté le 27 octobre les premières propositions du Medef pour assurer l'équilibre financier des régimes de retraites complémentaires, alors que le patronat souhaite mettre salariés et retraités à contribution.

 

Les partenaires sociaux, se sont réunis pour une troisième séance de négociations sur l'adaptation des régimes complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (salariés) à la nouvelle loi sur les retraites et sur les moyens d'assurer leur équilibre financier.

A cette occasion, le Medef, qui souhaite un accord jusqu'en 2008, a pour la première fois exposé ses positions.

Pour anticiper les déficits qui devraient apparaître à l'horizon 2020-2025, le patronat propose dès 2004 d'augmenter le prix d'achat du point pour les salariés (la pension complémentaire étant calculée en fonction du nombre de points acquis durant la carrière, au moyen de cotisations) et d'abaisser la valeur du point utilisé pour le calcul des pensions.

 

Cette dernière mesure, qui toucherait les retraités, est "une mesure d'équité", (bah voyons, merci Mr Sarozy frère) car la précédente réforme a principalement touché les salariés qui partiront à la retraite dans dix ou quinze ans, a expliqué le négociateur du Medef, Guillaume Sarkozy, qui souhaite un "effort partagé" entre salariés et retraités.

 

M. Sarkozy a en outre écarté toute hausse des cotisations jusqu'en 2008, "parce que les entreprises ont déjà fourni un effort très important" lors des précédents accords et "en raison de la position très particulière de la France en matière de prélèvements obligatoires". (Si après cela ont ne sort pas son mouchoir c’est que nous sommes vraiment des ringards)

 

Les propositions patronales ont provoqué l'ire unanime des syndicats.

 

Le lundi de Pentecôte ne sera plus férié dès 2004

 

Le lundi de Pentecôte ne sera plus férié dès 2004 afin de financer l'aide aux "personnes âgées et handicapées.

 

Selon Les Echos et France Soir, la suppression de ce jour férié dès le printemps prochain devrait rapporter 1,9 milliard d'euros et servir à financer le plan en faveur des personnes âgées. Il devrait être présenté le 6 novembre en Conseil des ministres.

 

Bénéficiant d'un jour de travail supplémentaire, "les entreprises reverseront à l'Etat l'équivalent supposé du produit de leur activité, sous la forme d'une cotisation nouvelle de 0,2% à 0,3% de la masse salariale".

 

Giat: la direction clôt le volet industriel, colère des syndicats

 

La direction de Giat Industries a clos le 27 octobre les discussions sur le volet industriel de son plan de restructuration, passant outre l'avis des syndicats qui avaient boycotté le CCE et provoquant la colère des syndicalistes qui annoncent une recrudescence des actions.

Conformément à l'appel de l'intersyndicale, aucun représentant du personnel ne s'est présenté au Comité central d'entreprise (CCE) "pour consultation de fin de procédure sur les aspects industriels" du projet, qui prévoit la suppression de 3.750 emplois sur les 6.250 actuels d'ici 2006, ainsi que la fermeture de trois sites.

 

Sur le plan social, une réunion de négociation le 29 octobre puis un CCE le 4 novembre doivent en effet être consacrés au dispositif CASA (dispositif de départ en retraite anticipé pour les personnels sous convention collective).

 

Le 9 décembre, la direction doit également être auditionnée par le tribunal de grande instance de Versailles, dans le cadre de l'assignation sur le fond déposée par les élus du CCE, la CGT, la CFDT et la CGC, qui dénoncent des "irrégularités" dans le projet de restructuration.

Lors du jugement sur la forme le 20 octobre, le TGI a ordonné à Giat de "surseoir à l'affichage des postes supprimés et à la mise en oeuvre du plan de sauvegarde de l'emploi", une décision qui n'oblige cependant pas la direction à suspendre la procédure de consultation avec les syndicats sur ce projet.

 

Progression du chômage

 

Le chômage a progressé de 1,0% en septembre, totalisant 2.435.700 personnes (25.300 chômeurs supplémentaires), poursuivant sa hausse quasi ininterrompue depuis la mi-2001, selon les statistiques publiées par le ministère du Travail.

Sur un an, le nombre de chômeurs de catégorie 1 (immédiatement disponibles à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps plein), qui sert de baromètre officiel, a augmenté de 6,9%.

Le chômage prenant en compte les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures dans le mois, a progressé de 1,7% en septembre sur un mois et de 6,6% sur un an.

Ce sont les jeunes qui sont le plus affectés par la dégradation du marché du travail: le chômage des moins de 25 ans grimpe de 5,1% en septembre par rapport à août et de 8,2% par rapport à septembre 2002.

Le chômage des plus de 50 ans progresse, lui, de 0,2% sur un mois et de 3,0% sur un an.

La hausse du chômage est plus sensible pour les hommes (+1,2% sur un mois et +8,3% sur un an), que pour les femmes (+0,9% sur un mois et +5,4% sur un an).

En septembre, 407.100 demandeurs d'emplois se sont inscrits à l'ANPE, soit un bond de 7,9% par rapport au mois précédent.

 

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